26 août - 11:41 PM

Ambre by Nils Frahm on Grooveshark

Comment ça va se passer ? Quand je serai seule dans mon nouvel appartement, comment ça sera ? Quand j'écouterai Nils Frahm, avec Sherlock, à réfléchir sur le pourquoi de la vie. Quand je lui demanderai, encore, comment ça se fait qu'on ne soit que deux, qu'on ne soit que tous les deux. On aurait pu être trois en septembre, si on avait vraiment voulu avec Qwenn, mais je vais avoir besoin de cette solitude, de ce retour aux temps de nous deux sans autre. Je crois avoir vraiment souffert cet hiver ; chaque retour en arrière – par la musique, les images, l'odeur, l'impression vague – à cette époque me serre bizarrement les entrailles. Ça me fait mal et ça me réchauffe à la fois (ma métaphore du coeur qui éclate et se déverse n'est pas si stupide en fin de compte), c'est comme si j'étais nostalgique de ces temps tristes alors même que je les hais comme la période la plus douloureuse de ma vie. Ma hâte de retrouver un semblant d'indépendance dans un studio, de retrouver une vie à l'ancienne avec Sherlock, va mener droit dans le mur ; plus j'y pense plus j'imagine que les moments de solitude seront difficiles. Le même questionnement vain et stupide reviendra sans cesse : "Poup', on n'est plus que deux, une fois de plus, pourquoi ?" ; "Poup', tu te rappelles quand on était tous les trois ?" ; "Poup', pourquoi il est parti ?", "Poup' ?"
Mais que voulez-vous qu'il me réponde ce pauvre lapin, il n'en sait rien. Moi je sais. Moi je comprends. Moi j'ai mal. Mais quand je sens l'odeur de mes draps sans lui, je me demande pourquoi. Quand je mange des farfalles je me demande pourquoi. Quand je lui envoie un mail et que je ne mets pas de coeur à la fin je me demande pourquoi. J'ai beau pleurer, mettre de mots sur les douleurs, refaire ma vie avec quelqu'un qui sait si bien s'occuper de moi, faire ce que je peux pour avancer et me contenter du peu qu'il me reste de lui, le "pourquoi" reste. Indélébile.

"Il faut oublier,
Tout peut s'oublier.
[...]
Oublier ces heures
Qui tuaient parfois,
A coup de pourquoi,
Au coeur du bonheur..."

C'est fou comme on peut se pourrir la vie parfois ! Franchement, j'ai besoin de ça ? De me faire du mal toute seule comme une idiote à toujours ressasser le passer, à toujours remuer les souvenirs les plus suffocants, à toujours me plaindre d'avoir le coeur en biais... Il suffirait simplement de penser à l'avenir, à toutes ces choses à faire, à construire, à imaginer pour plus tard ; j'ai des milliers de projets pour moi, pour Hippolyte, pour mon métier, pour mon ébauche de royaume, pour la vie tout simplement. Mais c'est aussi des milliers de projets dans un monde sans lui, où il n'apparaîtra que virtuellement, où son surnom de Phy' se transformera petit à petit en une adresse mail lambda, un monde où il finira pas être un étranger... certes, pourquoi pas, c'est le mieux à faire non, tout le monde est d'accord. Il faut laisser le temps l'effacer progressivement...

Mais quand on est prête à tout donner, à sacrifier sa vie pour une personne... comment on fait pour accepter qu'il soit un jour un étranger ?
Comment on fait pour étouffer un amour aussi grand que celui que je lui portais ?

Si quelqu'un a la réponse, franchement, faudrait me la donner là. Nan parce que j'emménage le 4 septembre, ça urge. Et parce que ça ferait du bien à ma conscience d'aller moralement mieux, surtout vis-à-vis de Qwenn qui encaisse quand même beaucoup ; même s'il sait ce que c'est que de devoir oublier comme ça, en attendant il me voit pleurer parce qu'un autre me manque et à sa place je serais plus que désemparée...

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20 février - 8:27 PM

Ça aurait fait 4 ans et demi aujourd'hui. Ouais. Mais ça fera jamais 4 ans et demi. C'est con. J'aimais vraiment ma vie avec lui. Je croyais ne jamais pouvoir vivre autrement que dans ses bras ; et ça ne me serait jamais venu à l'idée. J'ai été contrainte à changer de vie, contrainte à me passer de sa présence, contrainte à devoir avancer quand même, bien que sans lui. J'ai cru mourir, mais finalement je m'en sors. Je ne suis pas guérie, mais je marche droit. J'ai téléphoné au médecin pour lui dire que ça allait mieux et que ça m'arrangerait de prendre un peu moins de médicaments parce que j'en arrivais à dormir beaucoup trop ; il m'a donc dit de diminuer la dose et je retourne au rythme d'un comprimé par soir. Sauf que du coup je me couche tard et mes nuits sont toutes pourries. Alors du coup je pense. A beaucoup de choses. J'imagine des trucs, je fais des projets, de cogite à la foultitude de trucs qu'il me reste à faire. Je pense toujours à lui, il ne se passe pas une heure sans que je pense à lui (c'est un progrès, avant c'était constamment), mais la douleur s'estompe un petit peu plus chaque jour. Je voudrais le voir, prendre ses mains dans les miennes, lui parler, l'écouter, rire avec lui, le serrer dans mes bras, lui faire un bisou sur la joue pour lui dire "au revoir" et recevoir le mien ; mais j'ai peur de lui demander de revenir me voir cette semaine. Peur de partager une dernière fois cet appartement avec lui ne serait-ce que quelques heures, avant le déménagement... Déménagement qui n'arrivera que bien trop tôt. Samedi je commence à emmener des affaires dans mon nouveau logement, pendant les vacances on déplacera les gros trucs, sûrement avec Raphaël et mon ancienne belle famille, et à la rentrée je vivrai ailleurs. A vingt minutes à pied de mon deuxième étage, trois mètres sous plafond, plein sud et vue sur le boulevard et la basilique... Je vivrai dans un endroit beaucoup plus grand, avec tout le confort, tout ça, tout ça. Mais ce ne sera pas mon cher et tendre appartement, dans lequel j'ai vécu tant de chose, qui contient tant de souvenirs, de rire, de pleurs, de cris, de joie... Alors non, je ne pleure pas le fait d'avoir loupé mes 4 ans et demi avec Raphaël, je pleure la fin prochaine de mon contrat de location. Et si les larmes ne coulent pas la douleur y est.

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Bon anniversaire à mon adoré quand même...

Adagio in G minor for Organ & Strings by Tomaso Albinoni on Grooveshark

30 janvier - 10:17 PM

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Il s'est trompé de surnom. Au téléphone. Il s'est trompé de surnom. Les larmes ont coulé, brièvement. J'ai tout fait pour les retenir, j'y suis parvenue. J'ai éteint la télé, pourtant ça commençait bien L.A. Confidential, il y avait Russel Crowe dedans. J'ai regardé le plafond. Au bout d'un moment je me suis décrispée. Ça me fait mal, mal, mal. Mais ça ne doit pas m'empêcher de vivre. Mon coeur s'est enfui avec une autre. Il m'aura entièrement remplacée dans très peu de temps. J'étais la seule à avoir un surnom dans sa bouche. J'étais la seule à avoir son souffle dans ma nuque. J'étais la seule à avoir droit à tous ces privilèges. Maintenant je n'ai plus droit à rien, ou presque. Petit Bout doit s'effacer pour Nénette...

Alors je pense à ce bref instant de joie profonde qui a bercé mon coeur tout à l'heure. Quand je rentrais sous la neige, quand je regardais sous les lampadaires la neige éclairée qui me tombait en gros flocons sur le visage et qui dégoulinait dans ma bouche ; quand je me suis dit que la vie était belle après tout et que si j'étais au plus bas je ne pouvais plus que monter ; quand j'ai cru un instant que j'allais être heureuse ; quand j'écoutais ce morceau.

Forbidden Friendship by John Powell on Grooveshark
Ma vie est belle et tout ne peut qu'aller mieux à partir de maintenant. J'ai des études, des parents et des amis pour me tenir la tête hors de l'eau. J'ai un lapin extraordinaire. J'ai envie d'être quelqu'un de bien et de réussir ma vie. Je sais d'ailleurs ce que je veux faire de ma vie. Bien sûr je peux vivre seule, ce n'est pas le célibat le problème, c'est son absence à lui. Je suis bien ici, dans notre appartement, seule avec mon Sherlock. Mais j'ai besoin de me savoir dans sa tête, besoin de me savoir dans son coeur pour avoir la volonté d'avancer comme il faut. Et cette erreur dans les surnoms m'a planté une énième épine dans le ventre. Ce n'est pas de sa faute, il n'a pas fait exprès. Rien n'est de sa faute. Il m'a quitté avec le plus de gentillesse et de douceur possible. C'est la vie, c'est tout...
Et bah !
PUTAIN DE VIE DE MERDE, TIENS !

24 janvier - 9:39 PM

Glósóli by Sigur Rós on Grooveshark

Sinon y a des jours comme ça où ça me saute à la gueule :

" T'AS TOUT PERDU !! "

Derrière la relativisation, la peur, la détresse, le désespoir, la peine, la haine, le malheur, les maux terribles du coeur qui hurle au secours et te rappellent que t'as beau faire la maline avec tes "je suis forte je vais y arriver", la plaie est toujours béante, et saigne, saigne, saigne. Et évidemment la douleur ne s'épanche pas en même temps que les larmes du coeur, non, elle reste. Elle se terre dans la journée, elle se terre quand il y a de la lumière, elle se terre quand je suis avec des amis, quand je vais en cours, elle se terre quand je regarde un film. Mais elle est là, et elle attend le moment propice, elle attend que je sois faible, que je n'aies plus la patience de réfléchir à mon exposé, que je ne saches plus trop quoi faire pour m'occuper, et elle me saute à la gorge. Et puis plus rien. Il n'y a plus rien d'autre à faire que souffrir et faire tout ce que je peux pour respirer, trouver du souffle quand les poumons se bloquent, voir où je vais quand les yeux sont trempés de larmes, relativiser quand mon cerveau me répètes sans se lasser, écoutant les paroles de mon coeur : "t'as tout perdu, t'as tout perdu, t'as tout perdu". Je suis faible. Je n'ai plus de force.Tout mon être hurle en dedans. J'aimerais hurler aussi. Mais je n'en ai même plus la force. Tout s'envole, tout s'évapore. Ma volonté est inexistante. Y a plus de volonté. Y a plus d'envie. Y a plus d'espoir. Juste une douleur. Et ça fait mal, mal, mal. C'est si dur de s'inventer une vie. De se forcer à être ce qu'on n'est pas. Pour rien qui plus est. Pour rien. J'ai bonne mine avec mon Amour inconditionnel et mon courage à deux balles ! J'ai bonne mine quand je prends conscience de la stupidité de la chose et de son incompatibilité avec la réalité ! Il y a une partie de moi qui ne comprend pas le concept d'Amour inconditionnel, il y a une partie de moi qui souffre, une partie amputée de sa moitié, une partie que je suppose être mon coeur, qui crie à tout rompre parce qu'on vient de la casser en deux et qu'elle sait que tous les beaux discours n'y feront rien ! Il rigole bien mon coeur quand je m'entête à lui dire que tout va s'arranger, qu'on va être amis avec Raphaël, que la vie est belle et qu'on doit aller de l'avant ; il le sait lui que je me voile la face ; il le sait que ça ne m'a jamais réussi de me faire des films ; il sait que j'ai tout perdu et que notre vie n'a plus de sens. Et, armé de douleur, il attend une faiblesse de ma volonté, une faiblesse des médicaments, une faiblesse de mon peu d'espoir et il hurle en les énumérant le nombre de conneries que j'ai pu déblatérer, il me les rappelle une à une et me fait crouler sous leur poids.
Alors me voila qui écrit un article venant contredire le précédent. Parce que Tristelune est un être d'amour, mais qu'elle a perdu le sien. Et ce soir elle va aller dormir tôt, et avant de dormir elle priera bien fort son coeur de la laisser en paix, et espérera fermer les yeux pour toujours. Parce que demain je sais que ça va recommencer : je me lèverai, pleine de bonne volonté, j'y croirai, pleine d'espoir que je serai, je me dirai que j'ai été bête ce soir et que tout n'est qu'une question de volonté et de temps, que je sais que j'ai en moi la force de le faire, et qu'en effet je serai heureuse. Pour moi, juste pour moi, moi, moi, moi, moi... qui ne sais même plus qui je suis. Et dans quelques jours le sanglant désespoir de mon coeur reviendra et me noiera de l'intérieur.
Mais sinon moi ça va ; j'ai juste besoin d'un putain de Doliprane...

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16 janvier - 8:51 PM

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Quelle est donc cette vie ?

Voir ma mère accablée qui tentait de me consoler rajoutait à ma peine lorsque j'hurlais ma douleur à pleins poumons à la maison. Regarder courir Mini-Ju' vers moi, contente de me voir, à la sortie de l'école, la prendre et la serrer fort dans mes bras, ne m'a jamais tant procuré de joie. Sentir comme ce matin que sous le soulagement des anti-dépresseurs se cache toujours le traumatisme et verser des larmes incontenables m'a rappelé que sous le masque se terraient les sentiments. Aller en cours avec Candoo' et voir notre premier cours du semestre annulé, déjeuner en papotant chez moi, et aller au cours mi-génial mi-lourdingue d'histoire de la langue, m'a rappelé comme ces années de faculté m'ont été bénéfiques.

Éponger ses larmes...
Entre le bonheur de le prendre dans mes bras, de le bercer, de me sentir réceptacle de son malheur ; et la peine de me savoir cause de ce malheur alors que mon objectif est de maintenant lui permettre d'être heureux, de ne pouvoir le consoler alors que je me voudrais capable de tout, pour lui et a plus grande échelle alors pour moi.

Je sais que j'y arriverai, à être heureuse. Pour lui, pour moi, pour nous, pour qu'on soit autre chose, pour que notre amour devienne une des plus belles amitiés, pour bannir les pleurs, pour ne garder pour nous que gaité, entraide et partage simple.

Me voila perdue dans un monde à l'envers où il me faut transformer peine en joie, amour possessif en amour inconditionnel, coeur agonisant en coeur vivant, peur en espoir, hantise en souhait. Un monde où il n'y a plus que doute. Mais faut bien que j'y arrive, pour vous donner raison, pour donner raison à tout le monde, pour rendre utile cet amour infini que je lui porte et le rendre fier de moi. Oui, fier de moi. Toujours. Car quelque soit le monde dans lequel je me trouve à présent, son regard comptera toujours bien plus que le reste ; je vais réussir à changer tout ça, je vais réussir ma vie, pour lui. Pour qu'il voit que je suis forte et qu'il ne faut pas s'en vouloir, que c'était nécessaire... pour qu'il ne soit surtout pas malheureux à cause de moi.

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