12 juin - 8:54 PM

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Ça fait des années que je n'avais pas vu de criquet. J'ai croisé quelques sauterelles, mais des criquets et des mantes religieuses jamais ici. Pourtant je n'habite qu'à une vingtaine de kilomètres de là où j'habitais étant gosse, et donc de là où je passais mes journées à les chasser pour les regarder. Mais ce matin, en rentrant de Tours, après avoir dormi une petite nuit puisque j'ai fait du "baby-siting" (oui, entre guillemets parce que les mômes, adorables d'ailleurs, avaient 1o et 11 ans), en passant devant mon piano, avec encore mon gros sac sur le dos, je vois sauter sur mon piano un criquet !
Permier reflexe : "Oh putain une sauterelle géante !! Vite l'appareil photo !" Je lâche mon sac, je cours dans ma chambre chercher mon appareil (je me suis pétée la tronche dans les escaliers au passage), et redescend photographier l'ami. Pour une meilleure luminosité et un cadre un peu plus naturel, quand même, j'ai mené la bête dans le jardin ; je l'ai posé dans un rosier d'où il n'a pas bougé. Je suis d'accord avec ma mère qui dit que je ne récupère que des bestioles à moitié mortes. Vu l'agilité et la vivacité de celui-ci, on a du mal à se dire qu'il pète la forme. Heureusement que je ne comptais pas en faire un criquet de compagnie.
En tout cas, je suis très contente d'avoir revu un criquet, ces bestioles me manquaient ; petite j'en étais folle et je dois vous avouer qu'elles me fascinent toujours !

Et du coup, ça me rappelle que si, l'autre jour j'ai bien croisé une mante religieuse. Je coupais les oeillets fanés et j'ai aperçu un tout petit insecte qui se déplaçait bizarrement comme une mante. Je me suis rapprochée, j'ai pris la chose sur mon doigt (ça ne faisait même pas la taille de ma phalange de riquiqui – d'auriculaire, pardon) et j'ai bien remarqué le corps, les petites pattes bizarres et la tête si particuliers de la mante religieuse. J'étais bluffée, je devais avoir à faire à un bébé mante. Je viens d'aller voir sur internet et oui, c'en était bien une. Je regrette maintenant de n'avoir pas pu la prendre en photo. Et surtout j'espère en croiser bientôt une adulte !
(Une mante atrophiée, un criquet vaseux... et aucune sauterelle ! Tu parles d'une campagne intéressante...)

Sinon, j'ai mis deux autres photos du criquet, un peu mieux réussies que celle-là, sur Holocauste-Tristelunaire : [ - × - ]
(d'ailleurs, je ne sais pas à quoi cowblog a joué, mais cet article avait été publié là-bas... pourtant j'étais bien sur le tableau de bord d'Anicroche... des fois je suis dépassée...)

25 mai - 9:12 PM

Après avoir récupéré une chrysalide qui apparemment jamais ne s'ouvrira. Après avoir assisté dans leur agonie deux oisillons. Après avoir discuté cinq minutes avec un inséparable qui était perché dans mon jardin. Je récupère aujourd'hui un jeune hérisson trop mignon.
Je travaillais tranquillement sur ma cartographie (qui a trop de la gueule, soit dit en passant) quand j'ai entendu des cris hystériques. "Tristelune ! Tristelune ! Viens voir ce que la voisine nous ramène !" Je me demandais de que légume ma mère parlait pour brailler comme ça, parce que d'habitude c'est des fruits et légumes de leur potager (aux voisins) qu'on hérite. Je descends dans la cuisine, je vois la voisine qui porte un panier à salade, et ma mère qui louche dedans. Va donc savoir de quel légume il peut s'agir ? Une aubergine orange ? Une tomage bleue ? Non, un hérisson.
 
http://anicroche.cowblog.fr/images/Photos/Agrippine.jpg

Il, ou elle, fait dans les 15 centimètres de longueur quand il marche. Donc assez étiré. Sinon il forme une adorable petite boule de 8 à 10 centimètres. Du coup, puisque vous êtes tous friands de mes découvertes et qu'à chaque fois vous allez carrément faire des recherches sur internet à ma place, je me demandais si vous saviez s'il avait une taille adulte (ce dont je doute), ou sinon quel âge il a à peu près. Mais maintenant que je vous ai dit ça, vous n'allez peut-être pas chercher, et me traiter de féneiante.

Je l'ai appelé Agrippine, pour donner un nom épineux en jouant sur les sonorités : Agrippine / épine (j'explique, au cas où vous soyez un peu lent d'esprit.) Et pour la classe du prénom. C'est la mère de Néron quand même ! Et Néron. Ouah ! Un malade, un monstre... un chouette gars quoi !

http://anicroche.cowblog.fr/images/Photos/A2.jpg

Agrippineuh, c'est ma copineuh !

9 mai - 9:30 PM

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Je les ai trouvés vendredi soir, dans le jardin. Mon père m'a dit qu'ils étaient là déjà le matin. Je n'ai pas eu le courage de les tuer. Avec une vieille boîte de mouchoirs, des paires de chaussettes, du sopalin et des morceaux de coton, je leur ai fabriqué un nid de fortune. Je ne les ai pas nourris, ils allaient mourir. Ils étaient à peine nés. Incapable à la longue de supporter leurs piaillements désespérés pour avoir quelque nourriture, je les ai posés sur la fenêtre ; le froid de la nuit les endormirait et ils mourraient plus rapidement. Samedi matin, l'un d'eux était blanc, mort. Je l'ai déposé dans le fond du jardin, qu'il puisse servir de repas à un chat. Je croyais le second parti aussi, j'ai fermé son bec, mais il l'a rouvert pour réclamer à manger ; l'était donc vivant. En effet il était encore rose. J'ai reposé son petit nid sur la fenêtre, toutes les deux ou trois heures je retournais le voir, mais il n'est mort qu'en fin d'après-midi. Je l'ai déposé près de son frère, sur un petit rocher. A mon grand étonnement l'autre n'avait pas été mangé mais il était étalé bizarrement sur le ventre, un bout de patte déchiré et le bec en sang ; le chat aurait commencé à se régaler mais n'aurait pas fini ?

Dans un élan de fascination morbide j'ai pris les deux petits morts en photo. J'espère que vous ne serez pas choqués. Ni par la photo (qui n'est somme toute pas si mortifiante) ni par le fait que je n'ai pas essayé de sauver les deux oisillons. Dans ma vie j'en ai recueilli des dizaines des piafs tombés du nid, des créatures de quelques jours comme ceux-ci et des plus grands, comme mon Quiin. Quiin était ma tourterelle, je l'avais trouvé quand il était assez petit, avec seulement quelques plumes ; je l'ai nourri, chéri, je lui apprenais à voler petit à petit, avec les moyens du bord... puis un jour je l'ai retrouvé mort, le gosier rempli à éclater ; j'avais simplement oublié le blé près de lui dans sa cage, et il a mangé jusqu'à s'étouffer. Je l'ai énormément pleuré. Les autres oisillons que j'ai pu recueillir comme lui n'étaient que des moineaux de quelques jours, avec aucune chance de survie, mais chaque fois je m'entêtais et essayais de les tenir en vie, vainement. L'un d'eux s'est même fait bouffer par mon chien. Il y a eu Mandibule aussi, un jeune merle déjà bien plumé (mais avec encore un bec de gamin) qui s'est très vite habitué à moi, me prenant pour sa mère, et qui s'entendait très bien avec Ginger (ah ! ma Gin... elle aurait eu six ans aujourd'hui...) ; mais Mandibule est mort dans la nuit, comme ça, sans raison apparente. Voila pourquoi, faute de n'avoir par ailleurs pas été capable d'abréger leurs souffrances, j'ai refusé de nourrir les oisillons vendredi soir. Je leur ai simplement fredonné un refrain en boucle, le temps qu'ils ont passé dans ma chambre, alors que je les regardais tendrement et tentais de leur apporter un minimum de chaleur avec ma main, avant de les abandonner à la mort.


"I hear you calling me, there's nothing i can do.
I hear you calling me, to answer back to you..."

2 mai - 1:22 PM

Mais quel titre énigmatique pour un article si éloigné du japonais ! Je me demandais comment on disait "plante carnivore" chez les nippons, et j'ai voulu vous en faire profiter, ça peut pas faire de mal. にくしょく しょくぶつ, nikushoku shokubutsu. Dans le dico' ils proposaient directement "animal carnivore", j'ai remplacé "animal" par "plante", mais du coup je me demande s'il ne manque pas un petit の ("no") entre les deux. Les japanophones, si vous passez par là et que vous voyez une grosse bourde dans mon titre, prévenez. J'ai personnellement la flemme d'aller vérifier dans mes bouquins. J'ai toujours la flemme en ce moment, c'est incroyable. Puis pour tout hein ! Pour me lever, me laver, lire, pour tout ce qui nécessite un déplacement... enfin bref.

A la base je faisais cet article pour vous parler de mes chères carnivores. Mes adorées, mes vénérées, Empiflor et Vortente, mon Népenthès et ma Dionaea. J'ai mon Népenthès depuis bientôt deux ans et il a beaucoup poussé depuis que je l'ai acheté, aussi petit que ma toute récente Dionaea. Celle-ci c'est mon père qui me l'a achetée (5€ à Jardiland, on ne se ruine pas) la semaine dernière ; la grande tige qu'elle a au milieu pousse bien (je me demande ce qu'il va en sortir, car il y a un bourgeon au bout) et elle a déjà une nouvelle "mâchoire" de développée. Ces plantes me fascinent. En fait, sur le Népenthès comme sur la Dionaea, il y des excroissances (les urnes pour l'une les mâchoires pour l'autre) qui se développent au bout de leurs feuilles et qui font toute leur particularité. Les urnes du Népenthès se remplissent au fur et à mesure de leur croissance de ce drôle de liquide qui leur permet de digérer les insectes qui viennent s'y noyer, c'est assez flippant ; mais toujours moins que la vivacité avec laquelle la Dionaea se referme sur un moucheron.
J'ai déjà eu une Drosera et une Sarracenia, mais la Drosera (qui est en fait une plante recouverte de petites gouttes d'encore un drôle de liquide collant et qui doit sécréter des sucs digestifs) a cramé, ils ont beau dire dans les livres qu'il faut la laisser en plein soleil, j'ai l'impression que les gouttes ont fini par faire un effet loupe et que c'est ça qui a noirci et tué ma Drosera chérie, ma première plante carnivore... La Sarracenia était sympathique, mais elle est morte en deux temps trois mouvements. Le soir de son arrivée chez moi, une mouche vient se coincer dans l'un de ses "tuyaux" et ledit tuyau se met à mourir à partir de l'endroit ou elle est prise au piège. Suivant la tendance, tous les autres tuyaux (autrement appelés "fleurs radiales", mais on comprend mieux "tuyau") se mettent à sécher. Il n'y avait rien à faire... je l'ai regardé mourir pendant plusieurs jours, quelle tristesse.
Enfin bon. Si je me mets à parler de mes plantes carnivores maintenant c'est parce que, non seulement ma nouvelle Dionaea se devait d'être ici présentée (je ne pouvais pas le faire avant : maudite Freebox grillée), mais aussi parce que je compte aller chez un fleuriste qui est apparemment pas mal spécialisé dans le carnivore, à Tours, après être allée chercher Mini Ju' à l'école (bah oui, on reprend les bonnes habitudes), pour lui demander s'il peut rempoter mon Népenthès. Parce que pour ces trucs là il faut des terres spéciales et je n'ai pas besoin de beaucoup de plantes carnivores (deux en l'occurrence) alors j'ai pas envie d'en acheter un sachet : je vais donc voir s'il vend des pots (pas trop chers j'espère...) et lui demander, si je lui achète un pot, s'il est possible qu'il se charge de me le mettre dedans, avec le bon mélange de terre et tout et tout. Ça me rassurerait parce que mon Népenthès a bien quadruplé de volume depuis que je l'ai acheté, et il est toujours dans le même pot ! Je crains un manque de place pour les racines...
Enfin voila ! Et puis comme ça les présentations sont faites !

http://anicroche.cowblog.fr/images/dionea.jpg

http://anicroche.cowblog.fr/images/vortente.jpg
Vortente la Dionaea

et

http://anicroche.cowblog.fr/images/nepenthes.jpg
http://anicroche.cowblog.fr/images/empiflor.jpg Empiflor le Népenthès

1 mai - 10:51 PM

http://anicroche.cowblog.fr/images/fleurs.jpgJe crois que notre ami Lazare ne sortira jamais de son cocon. En effet, la chrysalide noire récupérée il y a bientôt deux semaines dans le jardin semble ne pas être tout à fait vivante. Elle pue. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'elle sent la charogne, mais l'odeur âcre qu'elle dégage est assez spéciale ; ça sent le mort. C'est peut-être normal quand même, je ne sais pas. Mais du coup, mon enthousiasme s'est tari et je l'ai laissé sur le rebord de ma fenêtre à la campagne alors que je suis rentrée tout à l'heure sur Tours pour les examens. Lazare est toujours à l'abri des intempéries mais du coup il n'aura pas pendant six jours son petit coup de vaporisateur du matin. Dire que si ça se trouve ça fait presque quinze jours que je bichonne un cadavre de chenille qui ne deviendra jamais papillon. Ça fout un peu mal. Moi qui était si impatiente, petit à petit je perds espoir vis à vis de Lazare.
"Lazare odorant déchirant son suaire" : c'est amusant de voir comme Baudelaire a, sans savoir, touché assez juste. Ou de voir avec quel perspicacité j'ai nommé cette chrysalide. Car oui, Lazare est odorant, Lazare pue.
Sinon, pour compléter cet article, je vais pouvoir vous confirmer qu'en fait je continue mon blog de photos, holocauste-tristelunaire. Vous constaterez que j'ai rajouté ici-même la catégorie "herbier" (dont cet article fera partie) à mes catégories (comme sous-divisions des "papiers volants" en fait, mais on s'en fout.) J'ai aussi rajouté les "Post-it®", j'ai mis le "®" parce que je ne savais pas, mais Post-it est une marque, pis le petit "®", ça fait sympa. Alors, l'herbier sera destiné à tout ce qui est découverte florale, insecte ou animale, à la découverte de la nature finalement. Et les post-it seront comme les papiers volants, mais plus centrés sur un sujet, généralement sur une futilité précise et... futile.
Ha ! Je remarque qu'on voit mal dans cette police, je vous fais un agrandissement dudit "®" : ®. Voila !

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