12 janvier - 10:34 AM

Il paraît que je dois vivre. Même maintenant que j'ai appris, le jour de mon anniversaire, qu'il en voyait déjà une autre, une copine de classe qui plus est, et que c'est même carrément pour elle qu'il m'a quitté sans oser me le dire. Vous comprendrez bien mon choc quand je vous dirai que j'ai découvert ça en remarquant un suçon dans ce cou que j'ai tant aimé et que j'aime encore tant. Une autre l'a touché, une autre l'a embrassé. Et je suis seule. Et il est loin de moi. Et mon coeur hurle. Moi aussi je hurle.
J'ai vu une psychologue samedi dernier, on a convenu que vu comme j'aimais la perle qui venait de me quitter, je ne devais pas faire taire mon amour, je ne devais pas l'étouffer, mais le laisser être, en pensant au bonheur de celui que j'ai laissé filer, en laissant vivre un véritable amour pour lui, qui voudrait qu'il soit heureux, quand bien même je ne le serais pas, afin de le laisser revenir dans mes bras lorsqu'il aurait perdu ses illusions. Je ne savais alors pas qu'il cherchait déjà le bonheur ailleurs. Il recherche avec elle une relation plus équilibrée ; je sais pas trop, je devais l'étouffer à force de trop l'aimer, alors que tout ce que je faisais je le faisais pour le rendre heureux...
Alors j'ai tout perdu. Il est parti vivre l'amour ailleurs, et il ne me regrettera jamais, vu comme notre relation semble ne plus lui convenir le moins du monde. J'ai dû abandonner la garde de Mini-Ju' mardi et d'aujourd'hui, ma mère a pris des congés pour venir me chercher à l'appartement où je mourrais de détresse. Ici je passe mes journées à pleurer et à hurler. On me donne des somnifères le soir. La psy m'a donné à prendre des Fleurs de Bach, je ferai un article dessus lorsque j'aurai réussi à revivre un brin ; ce qui a l'air mal parti. J'ai rendez-vous ce soir chez un médecin, pour qu'il me donne de vrais médicaments à prendre, peut-être des calmants, des anti-dépresseurs... je sais pas trop quoi d'autre.
Je vous assure que j'ai envie de mourir. J'ai tout perdu. Je ne me sens la force de rien. Me lever le matin et faire tout le nécessaire pour survivre m'est difficile. Mes premiers sons de la journée sont des hurlements, mes derniers de vieux couinements de chien battu.
Je vais voir Criquet aujourd'hui, il a la gentillesse de faire des kilomètres et de prendre sur son temps pour venir me soutenir, alors que ce garçon ne me doit rien. Il y a des gens gentils quand même... J'ai rendez-vous à 18h30 chez ce médecin que je ne connais pas – c'est le médecin de ma mère, parce que mon médecin à moi ne m'écouterait pas – puis je traînerai encore avec Criquet jusqu'à prendre le dernier train. Samedi je retourne voir ma psychologue. Dimanche je tiens à voir celui qui était l'amour de ma vie ; vous direz ce que vous voulez, j'ai besoin de lui, j'aurai toujours besoin de lui, et je ferai tout pour être son amie, même si j'ai toujours dit que je le rayerais de ma vie en cas de rupture.
Ma vie, si belle, est devenue un cauchemar. Comment voulez-vous que je me sente toujours l'envie de vivre...

6 janvier - 12:06 AM

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Merci, c'est tout ce que je peux vous dire. De ma vie je n'ai jamais été si triste, ni aussi soutenue. Le monde s'effondre autour de moi, mais vous êtes là. Vous essayez de m'aider, chacun à votre façon, chacun avec vos conseils. Et ça me touche énormément. Je devrais même m'en sentir soulagée, mais rien n'y fait, je crois que mon coeur est à l'agonie. Quand comme ce matin à l'aube j'en arrive à me dire que je voudrais mourir, je sens pointer la folie. L'abandon crève le coeur ; je croyais être aimée, mais il ressentait "un manque" et m'a alors privé de mes rêves, j'ai l'impression que le manque que je ressens maintenant est bien mille fois supérieur au sien. C'est pire qu'un manque, c'est une obsession, une terreur constante, une tristesse sans limite... Mais pour beaucoup vous connaissez ça, je ne vous apprend rien... et en tout cas, pour tout ça, je vous le redis mes amis : MERCI.

4 janvier - 4:32 PM

Aujourd'hui il semble que ce soit l'anniversaire de ce blog. Anicroche a donc un an ! Génial !... Malheureusement je n'ai pas du tout le coeur à la fête et je ne peux pas faire semblant. IL est passé manger ce midi, comme je lui avais demandé, j'avais besoin de le voir, de lui montrer ce que j'avais changé dans ce qui était notre appartement, besoin de lui adresser la parole, de l'entendre, de le savoir toujours aussi grand et beau. Une heure et demie IL est resté ; jamais le temps ne m'a paru passer si vite. Tellement trop vite. Comme ces 4 dernières années. On ne voit pas le temps passer quand on est heureux. Si son départ tout à l'heure m'a entaillé une fois de plus le coeur, je ne regrette pas de l'avoir revu.
Tout ce que je regrette c'est qu'IL ne soit plus mon R., mais seulement un garçon qui était là, assis dans mon canapé, en train de faire cuire des pâtes dans la cuisine, regardant le début de Raiponce avec moi. Mais ce n'était pas celui que j'ai le droit d'embrasser, de prendre dans mes bras, de chatouiller... Ça me paraît pourtant si naturel. Je ne l'ai connu que comme ça, comme celui auquel je peux tout faire parce qu'IL est une autre partie de moi. Aujourd'hui IL était quelqu'un d'autre. Et ça fait mal. D'autant plus que je sais que cette impression ne passera pas, probablement jamais. Et un jour il faudra que je renonce à l'idée même de pouvoir le voir. Quand IL tombera amoureux d'une autre et qu'il n'y aura plus de place pour moi, quand de "Petit Bout" je passerai à "mon ex" dans sa bouche. C'est pour éviter ça que j'avais dit que je ne voudrais plus jamais le voir, ne plus jamais lui adresser la parole ni entendre parler de lui s'IL me quittait.
Mais si l'espoir de le récupérer s'amenuise de jour en jour, si dans ma tête ne résonne plus que "ne pleure pas, ne pleure pas, ne pleure pas" dès que mes larmes cessent de couler, en attendant le vrai coup de grâce, son vrai départ pour une autre vie, je veux continuer de le voir. Depuis 4 ans je suis dépendante de lui, s'IL doit partir alors soit, je n'ai pas mon mot à dire de toute façon, mais tant qu'IL est là je veux le garder encore un peu, même si c'est dur, même si ça brûle. Je n'aurais jamais cru vivre quelque chose de si difficile. On me prive de mes rêves, de mon bonheur, de mon oxygène. Ne me reste plus qu'à espérer avoir droit à une bouffée d'air de temps en temps comme ce fut le cas ce midi, puisqu'il s'avère de plus en plus improbable de pouvoir espérer plus que ça.

The Downed Dragon by John Powell on Grooveshark

http://anicroche.cowblog.fr/images/div/terribleterreur.jpgCe qui était ma raison de vivre devient ma pire souffrance. La seule chose en laquelle je croyais dur comme fer s'évapore. Je me fais l'effet d'une carcasse qui n'est plus secouée que d'une volonté minime de vivre un quotidien qu'il faut bien vivre, parce que c'est comme ça (faut se lever, déjeuner, s'habiller, passer des examens, manger, boire...), et secouée de sanglots. Même quand je ne les attends pas ils explosent d'un coup. Quand bien même je suis en train de faire quelque chose, il m'arrive de simplement avoir l'esprit qui se vide d'un coup et de pousser un vieux cri avorté, tout de suite suivi d'un torrent de larmes... je me demande si je ne deviens pas folle avec tout ça. Mais je n'ai pas envie d'aller payer un psy' pour réussir à avancer. Je dois bien pouvoir marcher droit de nouveau, les gens y arrivent tous, pourquoi pas moi ? Parce que je suis une hypersensible, dépendante d'un fantôme du passé ? Les autres aussi l'ont été. Mais qui me dit qu'IL sera fier de moi quand j'y serai enfin arrivé ? Qui me dit qu'IL saura encore qui je suis quand je l'aurai moi-même oublié ? Qui me dit qu'IL saura que j'y suis arrivé ? Je n'ai que des questions. Je n'ai jamais aucune réponse. Mon destin était tracé... mais il ne reste devant moi qu'un abîme, dans lequel je doit pourtant mettre les pieds... Et j'ai besoin qu'IL m'aide à faire les premiers pas, alors oui, je ferai tout ce que je peux pour le revoir, autant que je pourrai, quitte à ne commencer ma nouvelle vie qu'en trébuchant et en sanglotant. De toute façon j'en veux pas de cette vie là, alors autant la pourrir un peu, c'est pas bien grave.

18 décembre - 10:49 PM

Mon coeur pleure. Je l'entends et ça me fait mal. Car je ne peux rien y faire. Comment le consoler ? Son alter ego l'a abandonné. Il est seul et il pleure, il pleure. La nuit il me réveille. Je fais ce que je peux pour sécher ses lourdes larmes de sang, qui coulent et coulent à l'intérieur de moi. Mes larmes de sel ne coulent plus, elles. Les yeux s'habituent plus vite que le coeur. Je fais ce que je peux pour lui redonner de l'espoir, lui dire que tout n'est pas perdu, qu'il faut laisser faire le temps et laisser réfléchir son autre.
Je le sens, là, il bat fort, il veut quitter sa prison de silence et partir crier son amour au seul qui peut l'entendre et le comprendre. Mais il est coincé, il ne peut pas bouger. Et moi non plus. On est tous les deux pris au piège, comme coincés dans un trou, duquel on voit le ciel, au loin. On aperçoit la lumière, et on espère. Notre salut viendra de la main qui nous sera tendue, de la surface ; ou notre perte, et la mort de mon coeur, des pelletées de terre qui nous seront lancées pour nous ensevelir.
La nuit, mon coeur finit par s'épuiser de trop pleurer et je me rendors jusque tard le matin. J'ai froid, il n'y a pas ses bras autour de moi, sa chaleur dans les draps. Alors je me lève, et je m'occupe, comme je peux.
Pour ne plus entendre pleurer mon coeur.
 
http://anicroche.cowblog.fr/images/Photos/sadmoonglumptt.jpgMoonglum est le nom original, anglais, de Tristelune.

11 décembre - 9:36 PM

http://anicroche.cowblog.fr/images/Photos/phymoizombie.jpg
Pourquoi un tel titre ? Ais-je envie de mourir ? De me suicider ? Néni.
C'est simplement que même étant généralement une acharnée de la vie et une anti-mort résolue, crevant à la base de trouille à l'idée de mourir, d'oublier, de ne pas vivre tout ce qu'il restait à vivre... et bah voyez-vous, maintenant je m'en fous.
Je n'irai pas me jeter par la fenêtre du quatrième étage de la bibliothèque universitaire ; je ne me jetterai pas sous un train ; je ne m'étranglerai pas avec mon écharpe ; je ne me taillerai pas les veines avec le rasoir de celui qui me fait encore un coup bas. Mais si vous venez me planter un canif dans la jugulaire, je sens que je ne me débattrai pas avec beaucoup de conviction.

Car oui, mon aimé se sépare à nouveau de moi. Je ne peux pas vous donner les raisons, elles sont trop complexes, bien que tout à fait compréhensibles et naïves ; il faudrait disserter des heures, et vous parler de lui. Et ça, il n'aime pas.
Pour l'instant, nous vivons ensemble, dans notre appartement, en étant pourtant "séparés". La situation est ambigüe. Quand on vit comme ça, il semblerait que rien n'ait changé, mais il suffit que je pose les yeux sur lui ou sur ses affaires pour me rappeler qu'il va déménager chez son frère, et me laisser seule, ici, parmi nos fantômes de vie.

Une séparation pour savoir si l'on est vraiment faits pour vivre ensemble. Je n'en pourrais douter. Mais lui est pétri de doutes. Il va partir. Mais que vais-je faire ?
- Faire tout ce que je peux, malgré mes convictions et mon orgueil, pour essayer d'être amicale, de le voir parfois, sans être sa petite amie, en faisant semblant, alors que je l'aimerai toujours de tout mon coeur, jusqu'au jour où il reviendra parce que je lui manquerai sur le long terme ; ou jusqu'au jour où il trouvera une autre fille, auquel cas je devrais faire ce qui était prévu dès le début : disparaître, le rayer de ma vie, pour survivre. Être amicale pourrait lui faire croire qu'on pourrait être amis. Ce à quoi je me refuse.
- Me faire oublier, ne plus donner de nouvelles, quelles qu'elles soient, une fois qu'il aura quitté l'appartement. Me renfermer, ne plus lui parler, à lui qui me connaît mieux que moi-même. Oublier, tout faire pour oublier. Ce pourrait être la meilleure solution. Mais j'ai peur que dans ce cas il ne revienne jamais plus. Non pas me croyant indifférente (ce serait un comble) mais pensant peut-être que je suis mieux seule, à oublier, croyant que je vais me refaire une vie.
  
J'ai mal, mon coeur est tout fâné...
Alors, lequel d'entre vous se dévoue pour venir me crever l'artère ?

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