Je ne suis pas morte. De toute façon vous savez bien que je suis immortelle ou que je me persuade de la chose pour ne pas vivre une vie de tourments. L'idée que nous sommes tous voués à la mort ne finira jamais de me bouleverser, donc ne parlons pas de ça !
Parlons de la maladie ! C'est tellement mieux ! Parce que l'un de mes derniers articles racontait mon état vaseux donnant suite à une malencontreuse lecture de magazine scientifique lu dans la pénombre, la tête coincée et des heures d'affilée ; état vaseux s'étant étalé sur presque 24h. Assez pour être troublant.
Ce que vous ne savez pas, c'est que de ce vacillement général de ce fameux jour maudit, je suis passée, le surlendemain, à un évanouissement quasiment complet ! L'accordeur venait à la maison samedi matin, pour...
tatatam ? Accorder le piano ! (
"hey, what did you expect ?" - fallait que je le case)
Mon coeur battait fort, trop fort, depuis mon réveil, ça je l'avais constaté, mais je ne sais pas si un lien est faisable. Mon coeur n'a rien à voir avec l'accordeur, ce n'est pas une image d'amour palpitant, c'est une constatation physique sans rapport. Et donc, je le regardais accorder, causant vite fait avec lui, analysant ses faits et gestes pour repérer
le truc que je ne l'avais pas vu faire l'après-midi que j'avais passé avec lui (
voir cet article : ×) Je n'ai rien repéré. Mais était-ce mon coeur qui battait trop fort, mon attention trop focalisée, le fait que je sois restée debout sans bouger près d'une demie-heure, le fait que je me répète dans ma tête "c'est bizarre, j'ai l'impression de ne pas être là..." ? J'ai fini par dérailler.
Mes pensées se sont mises à bourdonner, ma vue à se troubler ; j'ai eu le temps de m'éclipser
discretos, de trouver un fauteuil sur lequel comater, et j'ai perdu presque toute faculté. Un de ces moments terribles où t'as l'impression que t'es en train de lutter contre la mort, contre l'oubli et la perte de raison : je m'évanouissais. L'accordeur, lui, il n'a rien capté, j'étais hors de son champ de vision. Je n'ai pas perdu connaissance, ma voix était toujours là pour me soutenir dans ma tête, d'ailleurs elle paniquait. Parce que je suais à grosses gouttes, sur le visage, dans le dos, que j'avais chaud mais que mon visage et mes mains étaient froids comme jamais ; parce qu'elle trouvait ça joli les arabesques qui tournoyaient devant mes yeux, floutant la réalité du salon derrière, et les sons du piano, mais elle se disait bien qu'il ne faudrait pas que ça dure ! Ma conscience et moi nous sommes soutenues durant ces quelques minutes (
sûrement longues vu l'étendue du travail qu'a eu le temps d'effectuer l'accordeur durant ce laps de temps), avant que le sang ne se remette à circuler normalement jusqu'à mon cerveau et que j'arrête de prendre cet état transitoire pour une amorce de décès.
Tomber dans les pommes, c'est bien. Ne tomber qu'à moitié... c'est pas bien. Quand tu t'évanouis et que tu rouvres les yeux, tout gaillard, tu te sens bien, frais, neuf ! Quand tu comates pendant une demie-heure en te disant que si ça se trouve c'est les derniers instants de ta vie, en attendant une perte de connaissance qui serait somme toute la bienvenue, bah tu n'en sors pas frais !
J'ai fini par me lever et aller me regarder dans la glace : un fantôme. Un fantôme avec un pull en laine rose, un visage verdâtre, humide, et les racines des cheveux trempées.
Je viens de me rappeler d'ailleurs que quand j'ai voulu avaler ma salive à ce moment là, j'ai ressenti un gros pic de douleur dans la gorge. Mais je ne pense pas que l'indice soit révélateur.
Un verre de jus d'orange très frais, un coup de fil à ma mère qui était chez le vétérinaire (
ma mère étant la reine de l'évanouissement elle pouvait me donner des conseils - inutiles pour le coup puisque je m'en étais déjà sortie), et me revoila debout à regarder l'accordeur, en prenant bien soin d'avoir un siège à portée de main.
Maintenant la question est : "pourquoi ?"
Ou
Warum pour les amateurs de Schumann (
fallait aussi que je case le morceau, c'est l'occasion).
Déjà que le cardiologue m'a dit de ne plus faire d'efforts puisqu'on ne savait pas pourquoi je m'écroulais quand j'en faisais ; faut-il aussi que j'arrête de me tenir debout trop longtemps ? De toute façon je ne peux plus me tenir qu'assise ou allongée si ce n'est debout, je ne peux plus me tenir accroupie depuis que mes rotules (
trop luxables, soit-disant... les salopes) ont décidé de me faire souffrir si je souhaite me relever de cette position de façon normale (
soit en retendant les jambes ; auquel cas mes rotules ne veulent pas reprendre leur place initiale et soit je me pète la gueule pour ne pas douiller, soit je cries : ce qui arrive souvent puisque je n'ai pas le reflexe de danser comme un russe dans les magazins quand je regarde le prix des produits au raz du sol...)
Mais sinon, tout va bien ! J'ai juste oublié mon blog cette semaine parce que j'ai eu le malheur de vouloir rejouer aux
Sims. C'est comme avec les
Pokémons, tout mon temps y est consacré quand je décide d'y jouer... C'est terrible !
D'autant plus qu'hier j'ai acheté la dernière extension,
Les Sims 3, Animaux et Cie ! Les amateurs de la galerie
Bildibrun, les participants surtout, auront remarqué que j'ai pris du retard avec la galerie, même que j'ai oublié que lancer un nouveau thème dimanche ! (
blame on me...) Mais puisqu'il est maintenant trop tard pour réparer les erreurs, sachez que les participations envoyées cette semaine seront mises en ligne avant la semaine prochaine (
je ne dis pas demain, pour ne pas prendre trop d'engagements au cas où) et qu'un nouveau thème sera annoncé dimanche !
Et puis samedi, mon R. et moi allons aux
Utopiales ! Un festival annuel des littératures de l'imaginaire, qui se déroule à Nantes. C'est notre petite sortie de l'année, alors on est contents !