19 octobre - 10:44 PM

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Il y a bien longtemps que je n'ai pas fait d'article consacré à vous faire découvrir quelque artiste alors que j'en ai une bonne sous la main. Il s'agit de Kate Pfeilshiefter, qui publie ses créations sur DeviantArt. Voila plusieurs semaines que je suis tombée sur l'image ci-dessus en me baladant sur le site (qui reste une incommensurable mine d'or) et qu'il a fallu que je creuse à coups de liens pour découvrir toutes les créations de l'artiste.

Ses bêtes hybrides sont magnifiques.

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Elle tape dans l'univers de Tolkien avec ces Wargs.

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Elle nous offre aussi des pokémons très réalistes.

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Et même ses banals oiseaux (bien que perchés sur des yeux fraîchement arrachés) sont super classes !

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Et pour terminer, parce que je n'allais pas non plus mettre tout le contenu de sa galerie dans cet article, un magnifique Croque-Mou, ou Toothless, comme vous voulez, vous savez, la Furie Nocturne du film Dragons ! (ou How to Train your Dragon, encore une fois, c'est au choix.)

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Enfin voila, allez sur son site (j'ai mis le lien sur chaque image) pour tout voir, perso' je ne cesse de me régaler en visitant et revisitant sa galerie. Si vous aimez les images que je vous ai proposées là, il faut que vous alliez voir tous ses hybrides, ses dragons, que ce soit des "dessins terminés" comme ici ou des croquis, il y a profusion d'imagination !

16 octobre - 12:06 AM

Camille redouble, réalisé par Noémie Lvovsky

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★★★☆

Synopsis (provenance Allociné) : Camille a seize ans lorsqu’elle rencontre Eric. Ils s’aiment passionnément et Camille donne naissance à une fille…
25 ans plus tard : Eric quitte Camille pour une femme plus jeune.
Le soir du 31 décembre, Camille se trouve soudain renvoyée dans son passé.
Elle a de nouveau seize ans. Elle retrouve ses parents, ses amies, son adolescence… et Eric.
Va-t-elle fuir et tenter de changer leur vie à tous deux ? Va-t-elle l’aimer à nouveau alors qu’elle connaît la fin de leur histoire ?

Mon avis : Un film très chouette, rafraîchissant, à la fois triste et drôle. L'immersion d'une quarantenaire dans le corps de l'adolescente qu'elle était, alors que nous la voyons avec son apparence de mère alcoolique, est très bien menée. Perdue entre l'idée de mener à nouveau la vie qu'elle vient de vivre, et qui s'est mal terminée, avec son mari ; et l'idée de vivre autre chose et de renoncer à tout ce qu'elle a connu, elle se retrouve carrément prise au piège et on ne sait trop comment elle va s'en sortir. Le hic c'est que tout le long on se demande si elle va changer l'avenir, si elle va pouvoir empêcher la mort de sa mère, si en n'étant pas avec Éric elle ne va pas devoir faire une croix sur sa fille, si... sauf que rien. Elle se réveille comme d'un rêve pour revenir dans sa réalité de femme en cours de divorce. Le seul truc que je reproche donc à ce film, qui m'a quand même fait rire et passer un très bon moment, c'est de ne m'avoir rien appris. Il pourra être utile aux gens qui n'ont pas réussi à relativiser leur perte amoureuse ; mais malgré une douleur qui reste et le fait qu'au lieu de 25 ans de mariage il s'agissait de mon côté que de 4 ans et demi de relation, j'avais déjà compris ce que le personnage comprend après un voyage dans le passé durant lequel il a tenté de refaire sa vie.
Pas très instructif mais définitivement frais, Camille Redouble ça fait du bien les soirs de pluie, au chaud dans une salle de ciné !
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Les Enfants Loups, Ame et Yuki, réalisé par Mamoru Hosada

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★★★★

Synopsis (provenance Allociné) : Hana et ses deux enfants, Ame et Yuki, vivent discrètement dans un coin tranquille de la ville. Leur vie est simple et joyeuse, mais ils cachent un secret : leur père est un homme-loup. Quand celui-ci disparaît brutalement, Hana décide de quitter la ville pour élever ses enfants à l'abri des regards. Ils emménagent dans un village proche d'une forêt luxuriante…

Mon avis : Oh que c'est beau ! C'est pas des studios Ghibli, mais c'est magique quand même ! Un beau début romantique et tendre ; un passage très douloureux ; et une successions d'éclats de joie et de difficultés concernant l'éducation d'enfants pris entre une nature de loup et une nature humaine par une mère célibataire qui n'a qu'eux. Des personnages très attachants, une histoire qui n'est pas toute tracée dès le départ, qui ne tombe jamais dans le niais sur-affectueux (dans les relations entre la mère et les gosses je veux dire), une progression chronologique bien menée et des musiques dignes d'un bon dessin-animé japonais ! Malgré quelques passages qui traînent un peu en longueur, il n'y a que du bon à dire de ce film ! A ne pas manquer ; et surtout à voir en version originale sous-titrée !
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Quelques heures de printemps, réalisé par Stéphane Brizé

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★★★☆

Synopsis (
provenance Allociné) : A 48 ans, Alain Evrard est obligé de retourner habiter chez sa mère. Cohabitation forcée qui fait ressurgir toute la violence de leur relation passée. Il découvre alors que sa mère est condamnée par la maladie. Dans ces derniers mois de vie, seront-ils enfin capables de faire un pas l'un vers l'autre ?

Mon avis : Un film dur, froid, grinçant. A aucun moment on ne tombe dans le nunuche ni dans le pathos, c'est ce qui fait la force du film je trouve. On pourrait croire que le personnage principal, sorti de prison, tenterait de nouer des liens de dernière minute avec sa mère atteinte d'une tumeur cérébrale ; qu'il essaierait de se bâtir une vie avec la femme qu'il rencontre au bowling. Mais non, ça restera un connard jusqu'au bout ! Et c'est ça qu'est fou ! Sans créer d'attachement aux personnages, en restant toujours dans le froid, dans le vide de sentiments, le film arrive à nous faire chialer alors qu'on dirait qu'il n'a absolument rien mis en oeuvre pour ça ! Dans le fond il doit y avoir tellement d'éléments cachés pour nous mener là qu'on doit bien avouer que ce film est prodigieusement bien mené. Et prodigieusement déprimant.

14 octobre - 5:03 PM

22 septembre
Sunflare
(rayon de soleil)

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Heureusement que j'ai pas fait le challenge en temps et en heure, parce que j'aurais pas pu falsifier un rayon de soleil. J'avais perdu espoir concernant la prise de cette photo quand, un matin, en sortant de chez Qwenn, je me suis sévèrement pris le soleil dans la tronche et que j'ai pu utiliser le jardin pour rajouter du joli au tout bête rayon de soleil. Ou est-ce le rayon de soleil qui rajoute du joli au cosmos ?
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23 septembre
In your fridge
(dans ton frigo')

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J'ai l'habitude de vous écrire l'équivalent d'un roman en partant de rien sur ce blog. Pourtant, concernant cette photo, je ne vois pas trop quoi rajouter... ha, si : j'aime la crème fraîche épaisse !! Mais surtout pas allégée, ou le moins possible, parce que sinon elle est pas bonne...
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24 septembre
Love
(amour)

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Bah Poup' est un amour, que voulez-vous que je vous dise ? Il n'a pas changé, le nouvel appartement lui plait autant que l'ancien, et autant que ma chambre chez mes parents, il s'y est très vite habitué, et il s'est aussi vite ré-habitué à nos allers-retours en train toutes les semaines ou toutes les deux semaines. Ce lapin est décidément, définitivement et fondamentalement, une peluche vivante et sur-affectueuse. Un amour vous dis-je !
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25 septembre
Your workspace
(ton espace de travail)

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Ç'en est fini du bureau, des bouquins, des mille cahiers de brouillon et des déclinaisons latines ; mon principal lieu de travail maintenant c'est simplement la fac (parce que le principal pour progresser en musico' c'est d'assister aux cours : contrairement à ce que j'ai fait la majorité de la semaine dernière, toute patraque que j'étais à cause d'un virus, mais je sais pas lequel, le médecin que je suis allée voir a dit "le virus actuel", que de précisions !) et à l'appartement c'est mon bon vieux synthétiseur. Parce que malgré sa bonne tronche, ce syntoch' a quand même plus de 9 ans (comme mon cher vélo', qu'on m'a piqué il y a deux semaines, dans la cour de mon appartement... celui qui me piquera autre chose n'est pas né, ou sinon il préfèrera ne jamais l'avoir été si je le retrouve, grrrrr... : moi les voleurs, leurs motivations je m'en fous, je leur coupe les deux bras avec des couteaux de cantine !)
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26 septembre
On a shelf
(sur une étagère)

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C'était pas fastoche de choisir entre tous les trucs que j'ai sur mes étagères. J'ai fini par me décider pour photographier mon petit Sonny Angel singe et quelques CD. Je sais bien que ces figurines sont inutiles, niaises et un peu pédo' sur les bords, mais ces petits anges (oui, parce qu'ils ont des ailes dans le dos, je dis pas ça parce que je suis carrément gaga) sont attachants avec leurs bonnets d'animaux ; surtout le singe, parce que j'ai aussi l'éléphant et le mouton, mais y a pas à dire, le singe est le plus mignon. Bon, j'aimerais bien tomber sur le coq ou sur le lapin, comme quand on les achète c'est toujours la surprise, mais bon, je vais pas claquer trop de sous dedans non plus, gardons les pieds sur terre !
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27 septembre
Close up
(fermer)

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Dire qu'il y a encore la clef de mon antivol de vélo' sur mon trousseau de clefs, quelle déprime ! Va falloir que je l'enlève.
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28 septembre
Books
(livres)

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Comme l'ami Criquet est féru de lecture de comics, Qwenn et moi on en profite pour faire nos courses chez lui quand on y passe ; c'est une vraie bibliothèque, mais sans abonnement ! C'est chouette parce que comme ça je peux découvrir des comics que je n'aurais pas eu l'idée d'acheter juste en les voyant dans la librairie et finalement les trouver tellement géniaux que je me dis que je ne vais vraiment pas tarder à devoir me les procurer pour de bon, comme American Vampire par exemple, une vraie tuerie ! Par contre, il ne m'a pas déplu de lire Turf, mais mêler guerre contre les vampires et arrivée d'extra-terrestres aux USA, j'ai trouvé ça un peu "too much".
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29 septembre
Something old
(quelque chose de vieux)

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Pas facile de choisir dans les vieux trucs que je cumule, même à l'appart'. Mais c'est cette vieille boîte que j'ai récupérée dans le grenier qui l'a emporté. A l'intérieur elle est toute rouillée alors je ne sais pas encore trop quoi y stocker ; j'ai pensé y mettre mes pâtes mais en les laissant dans leur sachet, mais je dois être parano', j'ai peur que la rouille s'infiltre par-delà le sachet en plastique...
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30 septembre
Faceless self-portrait
(autoportrait sans visage)

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Même si dans Le Voyage de Chihiro les Sans Visages ne doivent pas s'appeler Faceless dans la version anglaise (quoiqu'en fait j'en sais rien), j'ai tout de suite pensé à ça. Constatant que j'allais mettre trois heures à superposer correctement les deux images d'une photo de moi et d'un masque de Sans Visage, j'ai essayé de simplement effacer mon visage d'une photo, ça a donné un vieux truc trop laid. Du coup j'ai fait ce que j'ai pu pour rajouter le Sans Visage par-dessus... je sais, c'est mal fait, mais faut imaginer que c'est joli !

2 octobre - 3:18 PM

Je suis des cours passionnants à la fac de musicologie. Entre autres le cours de musique et littérature ; j'ai choisi celui-là parce qu'il y avait trop de monde dans celui de musique et cinéma, alors que ça m'aurait beaucoup intéressé aussi. Après avoir carrément étudié les lettres ça fait drôle d'avoir des cours où quand les profs te racontent les pré-romantismes allemand et français ils ponctuent leurs affirmations de morceaux de musiques issus du même courant artistique mais dans le domaine musical. Du coup je lis Goethe et Chateaubriand avec plus d'enthousiasme que jamais.
Après avoir établi les bases historiques du romantisme, on a commencé à étudier un premier texte mis en musique : "Der Erlkönig", "Le Roi des Aulnes", un poème issu des Ballades de Goethe, mis en lied par Schubert. On a lu le poème, j'étais sur les fesses, avais-je déjà lu quelque chose d'aussi tristement beau ailleurs que chez Baudelaire ? On a écouté le lied, des larmes ont failli se barrer, avais-je déjà entendu quelque chose de si bouleversant ?
Je suis d'accord, n'étant pas grande amatrice de lieder, que sans connaître les paroles, celui-ci est assez spécial. Mais imprégnez-vous du poème, étudiez bien la succession des paroles des personnages, et lisez le texte en écoutant la musique. Si vous n'êtes pas un minimum ému(e), vous êtes carrément insensibles, je suis navrée de vous le dire.

Du coup je vous propose de lire la ballade en allemand ; c'est toujours mieux pour ceux qui savent le lire qu'une traduction (moi perso' j'sais pas lire l'allemand, mais sait-on jamais, ça peut intéresser quelqu'un). Et puis si vous voulez le lire en même temps que vous écoutez chanter le monsieur, vous n'aurez pas à chercher.

Wer reitet so spät durch Nacht und Wind ?
Es ist der Vater mit seinem Kind;
Er hat den Knaben wohl in dem Arm,
Er faßt ihn sicher, er hält ihn warm.

Mein Sohn, was birgst du so bang dein Gesicht ? -
Siehst Vater, du den Erlkönig nicht ?
Den Erlenkönig mit Kron und Schweif  ? -
Mein Sohn, es ist ein Nebelstreif. -

»Du liebes Kind, komm, geh mit mir!
Gar schöne Spiele spiel ich mit dir;
Manch bunte Blumen sind an dem Strand,
Meine Mutter hat manch gülden Gewand.«

Mein Vater, mein Vater, und hörest du nicht,
Was Erlenkönig mir leise verspricht? -
Sei ruhig, bleibe ruhig, mein Kind;
In dürren Blättern säuselt der Wind. -

»Willst, feiner Knabe, du mit mir gehn?
Meine Töchter sollen dich warten schon;
Meine Töchter führen den nächtlichen Reihn
Und wiegen und tanzen und singen dich ein.«

Mein Vater, mein Vater, und siehst du nicht dort
Erlkönigs Töchter am düstern Ort? -
Mein Sohn, mein Sohn, ich seh es genau:
Es scheinen die alten Weiden so grau. -

»Ich liebe dich, mich reizt deine schöne Gestalt;
Und bist du nicht willig, so brauch ich Gewalt.«
Mein Vater, mein Vater, jetzt faßt er mich an!
Erlkönig hat mir ein Leids getan! -

Dem Vater grauset's, er reitet geschwind,
Er hält in den Armen das ächzende Kind,
Erreicht den Hof mit Mühe und Not;
In seinen Armen das Kind war tot.


Et bien sûr je vous écrit le texte en français. La traduction qu'on m'a donnée en cours (et que je recopie mot par mot, voyez l'effort !), parce qu'elle est très poétique. Pour que vous repèreriez mieux les différentes voix, je vous mets les paroles du Roi des Aulnes en italique, celles de l'enfant en gras, et celles du père je les souligne ; les première et dernière strophes sont dites par un narrateur.

Qui passe à cheval, dans le nuit, le vent,
Si tard ? C'est le père avec son enfant.
Il serre son fils dans son grand manteau,
Pour le protéger, pour lui tenir chaud.

As-tu peur, mon fils ? Pourquoi te cacher ?
Le Roi des Aulnes, là, le vois-tu s'approcher ?
Le Roi, sa couronne, et sa traîne aussi !

C'est la brume, enfant, qui se tord ainsi.

Viens, mon bel enfant, suis-moi, si tu veux,
Je sais tant de jeux, de jeux merveilleux !
Mille belles fleurs croissent sur nos bords,
Ma mère a pour toi des vêtements d'or !


Mon père, oh, mon père, tu n'entends donc pas
Tout ce que le roi me promet tout bas ?

Calme-toi, mon fils, sois tranquille, enfant :
Dans les feuilles mortes murmure le vent.


Viens mon beau garçon, suis-moi loin, bien loin,
Mes filles de toi sauront prendre soin,
Mes filles, la nuit, qui dansent en rond,
Pour toi chanteront et t'endormiront.


Mon père, mon père, là tu dois les voir,
Les filles du roi, dans ce coin tout noir !

Je vois bien : ce sont seulement, mon fils,
Les ombres que font les vieux saules gris.


Je t'aime, ta beauté me donne envie de toi,
Viens, ou je te prends de force avec moi !

Mon père, il m'a saisi, oh, mon père, il me prend !
Le roi des Aulnes m'a fait du mal à présent.


Le père presse alors son cheval ; il frémit,
Il étreint dans ses bras son fils qui gémit,
Parvient au logis, d'un ultime effort ;
L'enfant dans ses bras... l'enfant était mort.

Ha, et il faut savoir que c'est Herder qui s'est loupé dans la traduction du conte danois qui a donné l'idée de ce poème à Goethe. Si on avait le vrai titre ça donnerait en français : Le Roi des Elfes.

29 septembre - 10:56 AM

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Ça fait bien longtemps que j'avais pas eu un emploi du temps aussi chargé et un si petit accès à internet. En fait j'ai pas vraiment l'occasion ni le temps de m'installer à la fac' pour rédiger des articles. Je pourrais me lever plus tôt pour aller à la fac plus tôt et avoir le temps de vous raconter deux-trois trucs ; mais si j'ai l'occasion de dormir plus longtemps, je reste au lit, je ne me lève pas pour bloguer.
Voyez plutôt mon emploi du temps :
Lundi, 10h-12h - Méthodologie, 12h-13h - Chant, 13h30-15h30 - Commentaire d'écoute, 15h30-17h30 - Formation musicale, 17h30-19h - aide aux devoirs de Mini-Ju' ; après je rentre, je mange, Qwenn passe me voir à l'appartement, soit on regarde un film, soit je fais mes devoirs et autres trucs pendant qu'il bouquine.
Mardi, 8h30-10h30 - Ethnomusicologie, 13h30-15h - Musique et littérature, 15h-17h Histoire de la musique, 18h-20h - Répétition avec le Grand Choeur ; après je rentre manger et nourrir Poup' avant d'aller dormir chez Qwenn puisque le mercredi je n'ai pas cours le matin.
Mercredi, 14h-16h - Langage et expression, 16h-18h - Technique documentaire (ça commence qu'en octobre, mais quand j'ai deux heures à rien faire à la fac, je préfère rentrer chez moi...), 18h-20h - Répétition avec le Choeur de Chambre ; bah après c'est toujours pareil : rentrer, manger, éventuellement voir Qwenn, et dormir.
Jeudi, 8h30-10h - Introduction à l'analyse, 10h30-12h - Anglais, 14h-16h Écriture, 17h-18h30 - aide aux devoirs de Mini-Ju' ; après ça change selon les semaines, soit je fais du jazz avec Criquet, soit je vois Qwenn (cette semaine on a fait un jeu de rôle qu'on n'a arrêté qu'à 2h du matin, et encore apparemment on était pas arrivés à la moitié du scénar' !).
Vendredi, 10h-11h - Informatique musicale ; oui, c'est soft le vendredi. Mais voyez hier, j'ai dû courir jusqu'en ville après le cours pour apprendre en route que finalement mon cours de piano était annulé, du coup je suis repartie pour chez moi, j'ai mangé, fait une sieste de 30 minutes, embarqué le lapin, on a pris le train à 15h, arrivés à Blois on est descendus de la gare jusque de l'autre côté du pont Wilson à pieds (clin d'oeil aux blésois qui passent par-là), pour me retrouver avec 30 minutes d'avance chez le médecin, et ne passer qu'une heure et demie après (inutile de dire que Poup' en avait marre d'être coincé dans sa boîte), tout ça pour être récupérée par ma mother et faire une demi-heure de route jusqu'à la maison en voiture. Le vendredi y a pas des masses de cours, mais ça peut être quand même bien fatiguant.

Comprenez que je ne peux plus passer mon temps sur internet, à mon grand désespoir. Et je n'ai pas joué à Minecraft depuis des semaines ! Et finalement je n'ai plus trop le temps de lire non plus. Heureusement que mes études sont géniales parce qu'avec le peu que je peux faire à côté, j'aurais du mal à me remonter le moral si je ne supportais pas les cours !
Du coup je me sers de mon peu de connexion pour me plaindre que je n'en ai pas le reste de la semaine...

Je vais essayer de profiter du week-end (autant dire de seulement aujourd'hui, partagé entre courses, ramassage de feuilles intensif dans le jardin – les lauriers sont en train d'être découpés par le voisin –, et devoirs/révisions pour la fac'... parce que demain je repars dans la matinée sur Tours alors j'aurai pas le temps) pour programmer des articles. Par contre, le challenge photographique il va s'étendre jusqu'en octobre parce que j'ai pas pu prendre toutes les photos demandées et j'ai même pas ma carte-mémoire sur moi... Nan mais vous parlez d'une blogueuse... j'me fais honte...

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