La Petite Fleur Violette s'est mise dans la tête de faire un challenge photographique en mode photo a day pour ce mois de septembre, comme ça me tente et bien je vais le faire aussi !
Voila la liste :

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1er septembre
In your wallet
(dans ton porte-feuilles)

Une photo qui n'y a plus sa place mais que je n'ai toujours pas la force de retirer.

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2 septembre
Food
(nourriture)
 

Un délicieux gratin aux courgettes, aux tomates et au fromage préparé par la môman de Qwenn.

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  3 septembre
Your handwriting
(ton écriture manuscrite)

Prises de notes du jour de la rentrée ; ça s'est pas bien goupillé tout ça ? Sinon, j'ai passé l'audition dont je parle sur le bout de texte écrit sous vos yeux, et le prof' m'a appelé tout à l'heure pour me dire par téléphone qu'il me retenait pour participer au Choeur de Chambre, et ça c'est pas beau ?

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4 septembre
Daily routine
(routine quotidienne)

Manger, toujours manger, et manger et manger... Bon, pas toujours à Quick, certes, mais on ne peut pas passer une journée sans se nourrir et si on essaie de varier, ça reste une belle routine. Et comme aujourd'hui j'ai vécu une journée vraiment pas comme les autres, j'ai pas pu faire d'autre photo que ça qui évoquait quelque répétition. Parce qu'aujourd'hui j'ai emménagé dans mon nouvel appartement ! Héhé ! Mais j'ai pas encore ramené Sherlock avec moi et du coup j'avais pas envie de dormir là-bas plus que ça et comme je n'y ai pas internet, je squatte encore un petit peu chez Qwenn ; c'est bien un copain scratch, c'est content quand on le scratche !

Bon bah voila ! Je suis inscrite en musicologie à l'Université de Tours ! Après y être allés une première fois mardi, après avoir repéré le bureau d'inscription et cherché le photomaton de la fac, qui avait eu la bonne idée de changer de place, on est rentrés bredouilles parce que je n'avais pas de pièces pour payer ce foutu photomaton qui ne rend pas la monnaie ; on y est retournés mercredi, juste après avoir constaté que la veille ma bourse était bien dans mon sac (le pire c'est que c'est pas un gros sac, c'est un petit machin de 20cm sur 20, avec juste la place pour le porte feuille, le téléphone et la bourse, mais j'ai quand même loupé cette dernière, faut être douée, avouez !)
Enfin bref', me voila repartie pour une année d'études ! J'ai d'ailleurs peur d'un peu trop aimer la musico' pour réussir à partir après la première année et de vouloir aller jusqu'à la licence, ce qui, sans pour autant m'empêcher de faire un CAP ATIM me ferait le repousser quand même de quelques années...
Mais quand même, quand on voit l'emploi du temps qu'ils proposent ! Cours de chant et de piano, formation et techniques musicales, option musique et littérature ou musique et cinéma (je ne sais toujours pas comment choisir ! et je peux pas assister aux deux cours, ils se déroulent en même temps...), cours d'histoire de la musique (ça peut pas me faire de mal, j'y connais strictement rien), technique documentaire (ça je sais pas ce que c'est), cours d'écriture, d'introduction à l'analyse musicale, d'informatique musicale, et évidemment, cours de langage et expression (grammaire power) et d'anglais, mais normalement je suis rodée. Et en plus va falloir choisir un "groupe musical" de pratique collective, mais je ne sais pas encore trop ce qui va séparer le Big Band de l'Orpheus, du Grand Choeur, de la Chapelle des Chantres ou du Choeur de Chambre ; j'attends plus d'informations pour choisir.
Je saurai sans doutes tout ça lundi, à la réunion de pré-rentrée ! Et oui ! Lundi qui vient ! Lundi, lundi, lundi !! Non je ne suis pas hystériquement impatiente ! Juste quelque peu pressée... PUTAIN, LUNDI !!

Nils Frahm, le talentueux
 

C'est bizarre, jamais je n'ai eu autant envie de faire quelque chose. Entrer au collège c'était cool ; entrer au lycée ça foutait les pétoches ; entrer en fac' de lettres c'était la continuité normale... j'ai jamais autant trépigné ! Sauf que là en plus je balise parce que je vais être seule là-bas, cette fois il n'y aura pas les copines pour venir trouver les salles de cours avec moi. Merde hein, j'arrête pas de cauchemarder que je ne trouve pas l'auditorium pour la pré-rentrée de lundi matin... Cette nuit j'étais perdue en Russie et je cherchais ce fichu auditorium partout dans les rues... La nuit d'avant je le cherchais à Tours, dans la forêt, même dans le jardin je crois : perturbant.
Si j'avais dû entamer mon apprentissage d'accordeur j'aurais été plus affolée que pressée ; les deux logements à trouver, dans deux villes séparées de plusieurs centaines de kilomètres, le stress de ne pas savoir quoi faire de Sherlock, celui des déplacements en train. Mais c'est vrai qu'à côté de ça je serais toute folle à l'idée de commencer les cours à l'ITEMM et la formation auprès d'un maître d'apprentissage. Rhââ vivement l'an prochain ! Ou dans 4 ans si vraiment j'aime trop la fac' de musico'...

Comment ça va se passer ? Quand je serai seule dans mon nouvel appartement, comment ça sera ? Quand j'écouterai Nils Frahm, avec Sherlock, à réfléchir sur le pourquoi de la vie. Quand je lui demanderai, encore, comment ça se fait qu'on ne soit que deux, qu'on ne soit que tous les deux. On aurait pu être trois en septembre, si on avait vraiment voulu avec Qwenn, mais je vais avoir besoin de cette solitude, de ce retour aux temps de nous deux sans autre. Je crois avoir vraiment souffert cet hiver ; chaque retour en arrière – par la musique, les images, l'odeur, l'impression vague – à cette époque me serre bizarrement les entrailles. Ça me fait mal et ça me réchauffe à la fois (ma métaphore du coeur qui éclate et se déverse n'est pas si stupide en fin de compte), c'est comme si j'étais nostalgique de ces temps tristes alors même que je les hais comme la période la plus douloureuse de ma vie. Ma hâte de retrouver un semblant d'indépendance dans un studio, de retrouver une vie à l'ancienne avec Sherlock, va mener droit dans le mur ; plus j'y pense plus j'imagine que les moments de solitude seront difficiles. Le même questionnement vain et stupide reviendra sans cesse : "Poup', on n'est plus que deux, une fois de plus, pourquoi ?" ; "Poup', tu te rappelles quand on était tous les trois ?" ; "Poup', pourquoi il est parti ?", "Poup' ?"
Mais que voulez-vous qu'il me réponde ce pauvre lapin, il n'en sait rien. Moi je sais. Moi je comprends. Moi j'ai mal. Mais quand je sens l'odeur de mes draps sans lui, je me demande pourquoi. Quand je mange des farfalles je me demande pourquoi. Quand je lui envoie un mail et que je ne mets pas de coeur à la fin je me demande pourquoi. J'ai beau pleurer, mettre de mots sur les douleurs, refaire ma vie avec quelqu'un qui sait si bien s'occuper de moi, faire ce que je peux pour avancer et me contenter du peu qu'il me reste de lui, le "pourquoi" reste. Indélébile.

"Il faut oublier,
Tout peut s'oublier.
[...]
Oublier ces heures
Qui tuaient parfois,
A coup de pourquoi,
Au coeur du bonheur..."

C'est fou comme on peut se pourrir la vie parfois ! Franchement, j'ai besoin de ça ? De me faire du mal toute seule comme une idiote à toujours ressasser le passer, à toujours remuer les souvenirs les plus suffocants, à toujours me plaindre d'avoir le coeur en biais... Il suffirait simplement de penser à l'avenir, à toutes ces choses à faire, à construire, à imaginer pour plus tard ; j'ai des milliers de projets pour moi, pour Hippolyte, pour mon métier, pour mon ébauche de royaume, pour la vie tout simplement. Mais c'est aussi des milliers de projets dans un monde sans lui, où il n'apparaîtra que virtuellement, où son surnom de Phy' se transformera petit à petit en une adresse mail lambda, un monde où il finira pas être un étranger... certes, pourquoi pas, c'est le mieux à faire non, tout le monde est d'accord. Il faut laisser le temps l'effacer progressivement...

Mais quand on est prête à tout donner, à sacrifier sa vie pour une personne... comment on fait pour accepter qu'il soit un jour un étranger ?
Comment on fait pour étouffer un amour aussi grand que celui que je lui portais ?

Si quelqu'un a la réponse, franchement, faudrait me la donner là. Nan parce que j'emménage le 4 septembre, ça urge. Et parce que ça ferait du bien à ma conscience d'aller moralement mieux, surtout vis-à-vis de Qwenn qui encaisse quand même beaucoup ; même s'il sait ce que c'est que de devoir oublier comme ça, en attendant il me voit pleurer parce qu'un autre me manque et à sa place je serais plus que désemparée...

★★★★

Quatrième de couverture : Entre 1607 et 1865, soit pendant plus de deux cent cinquante ans, les vampires ont prospéré dans l'ombre aux États-Unis. Peu d'humains croyaient en leur existence. Abraham Lincoln comptait parmi les valeureux chasseurs de vampires de son temps et tenait un journal de sa lutte sans relâche contre eux. L'existence présumée de ce journal a longtemps alimenté les spéculations des historiens et des biographes de Lincoln. La plupart n'y voient qu'une légende. Et pourtant...

Mon avis : Nom d'une pipe en bois ! Bordel ! Ce livre est une tuerie ! Avec un style d'écriture incroyable qu'on remarquait moins dans Orgueil et Préjugés et Zombies puisque Seth Grahame-Smith devait suivre le texte original de Jane Austen, mais qui sert très bien ce roman incroyable. Alternance incessante et inlassable de la troisième personne et de la première avec les commentaires du narrateur qui reconstruit la vie de l'ancien Président et les extraits des journaux de Lincoln, ponctuée d'images (peintures et photographies) qui ajoutent toujours un petit plus au roman je trouve.
Évidemment je plains les historiens fermés d'esprit qui grogneront à l'idée qu'on ait fait de Lincoln un vampire hunter, ou les gens un peu trop ouverts d'esprit qui ne comprendront pas le second degré et croiront qu'en décembre ce ne sera pas la fin du monde mais la revanche des vampires, ou autre idée tordue ; sans rire, y a des gens qui ont cru qu'on pouvait laver le sol avec de l'Orangina après avoir vu les pubs détournées...
Sinon l'histoire tient carrément la route et je suis certaine, sans avoir pourtant vérifié mes sources, qu'elle colle bien à la biographie de Lincoln ; ça c'est un travail de titan, modifier l'histoire d'un type, modifier l'histoire elle-même, dans une sorte d'uchronie fantastique. Et quand le résultat fait autant tripper que ce roman, on peut saluer l'auteur quand même !
Maintenant reste à aller voir le film au cinéma ! Quand je pense que j'ai acheté le livre pour le lire dans les temps avant de voir le film, et que du coup je me retrouve avec l'édition J'ai Lu avec l'affiche du film en guise de couverture... alors que Phy' l'avait à l'appartement dans une belle édition, édition Eclipse si ma mémoire est bonne, voyez-vous-même ci-dessous. Oui, je suis trop futile avec les bouquins, je sais...

Vous souvenez-vous de l'article dans lequel je vous présentais mon tatouage des vers de Yeats à l'épaule ? Et bien, sa forme de croix n'étant d'aucun symbolisme pour moi, et sachant qu'il pousse certains à me définir directement comme chrétienne (WTF ? T'as pas intérêt à te faire tatouer un corbeau, les gens te brûleraient comme une sorcière !), je me suis dit qu'il fallait que je rajoute quelque chose.
Vu que, comme beaucoup, j'aime l'univers celtique des contes, des fées, des korrigans, des elfes et autres créatures magiques sans pour autant m'être jamais totalement penchée sur le sujet (ça me plairait bien de trouver un bouquin sur les contes et légendes celtes, avec un brin d'histoire réelle dedans... à approfondir tiens !) ; et vu que l'auteur des vers, Yeats donc, est Irlandais, je me suis dit qu'un entrelac typique des symboles celtique serait du meilleur effet pour camoufler le côté crucifix.
J'ai donc choisi un symbole qui, quand il n'est pas coupé par du texte évidemment, représente l'éternité ; c'est une autre version de notre symbole de l'infini mathématique ; le trait de ce dessin n'a pas non plus de fin. Surtout que je trouve que ce symbole ne peut que renforcer le texte du tatouage ; comme quoi l'avertissement en plus de concerner chacun qui le lit est valable de tout temps, en toute circonstance ; ce qui renforce aussi l'indélébilité du texte tatoué. Bref', moi j'suis contente de mon idée. Et à vous ? Ça vous plait ?