"Vacances" est le nom pompeux que nous autres, étudiants, nous entêtons à donner à ce que les secrétaires et les professeurs appellent la "pause pédagogique". Eux au moins, ils ne se voilent pas la face : pour eux, le terme de "pause pédagogique" ressemble à "Oh ! ces chérubins ont une semaine à ne rien faire de leur vie... ils ne passeront pas leurs journées à la bibliothèque à se documenter pour compléter les cours si intéressants qu'on leur propose... alors donnons leur de quoi s'occuper ! Un exposé ? Un devoir à rendre ? Maximum 10 pages pour le devoir, ne les accablons pas..."

Alors oui, nous passerons ces "vacances" à lire et travailler avec Mélusine, La Chartreuse de Parme, Le Chevalier de la Charrette, Dorian Gray, Madame Bovary, et avec tous leurs petits amis qui s'entassent sur mon bureau en criant : "Lis-moi, lis-moi ! Oublie tes bouquins de fantasy, lis-moi ! Lis-moi ! On doit bosser sur ton exposé tous les deux !"
Et tout cela sans compter que, ô fourberie maintenant dévoilée, l'administration a décalé nos vacances pour faire sauter notre privilège d'avoir des jours fériés desquels profiter ! "Oh bah non alors ! S'ils rentrent de vacances le lundi pour avoir droit à un jour férié le mardi, c'est inadmissible ! Il ne faudrait pas courir le risque de les laisser profiter de la vie, ils pourraient y prendre goût, on n'a pas besoin de ça, déjà qu'ils sont mous du bulbe..." Et nous voila qui devons aller à la fac lundi et mardi, au lieu de nous la couler douce (ou de préparer nos exposés... ?) pour reprendre une semaine pile poil après...

La fac m'achève... Si j'aimais mes études je ne me plaindrais pas, du moins pas tant que ça. Et puis ce n'est pas que je n'aime pas mes études, mais plutôt qu'elles me lassent et que maintenant que je sais quelle voie je vais prendre une fois tout ceci terminé, je n'ai plus qu'une seule envie, que l'année scolaire se termine (elle vient juste de commencer ? ha merde...) et que ma nouvelle vie commence !