Un cookie tout chaud, un verre de lait, et des questions, des questions, des questions. Toujours les mêmes questions, toujours aussi stériles, inutiles et ô combien sciantes. Le plus stupide dans l'histoire étant que j'ai déjà les réponses ! Mais qu'importent les réponses, elles soulèvent toutes d'autres questions à leur tour ; auxquelles il y a aussi des réponses bien sûr, mais un cercle vicieux a pour principal attribut le vice. Quand je suis seule chez moi, le soir, je ne nage plus dans les volutes de fumée dans lesquels je voltige quand je suis dans les bras de Qwenn, je me noie dans un putain de tourbillon dont la seule issue n'est qu'un torrent de larmes suivi d'une nuit sans rêve, sans rêve.
J'ai des séquelles en fait. Des séquelles grosses comme des crevasses, qui me sillonnent de l'intérieur, et qui se craquellent, tout le temps. Les petites blessures de la vie, les petits échecs, les petits riens sont accentués, amplifiés depuis que Phy' s'en est allé. Les musiques tristes deviennent déchirantes, les certitudes les mieux ancrées deviennent des doutes de chaque instant, mon reflet dans le miroir a toujours envie de pleurer.
Bien trop vite que je suis retombée amoureuse, bien trop vite. C'était pas prévu et pas judicieux du tout. Je suis loin d'être guérie. Même bientôt 7 mois après son départ, les mots, les images de Phy' me reviennent bien trop souvent. Et malgré l'amour de Qwenn, malgré la pertinence de mes sentiments à moi, équivalents aux siens, malgré l'obtention de ma Licence de Lettres (ha ouais, je vous l'avais pas dit – m'enfin, vous savez bien que je m'épanche toujours plus sur mes malheurs que sur mes joies) et l'espoir d'un nouveau départ avec une – probable ? – possible ? – éventuelle ? – formation de facteur de piano, malgré toutes ces sorties, cette volonté de changer ma vie et de ne surtout pas refaire les erreurs qui ont fait que j'ai perdu mon premier amour... je respire majoritairement la tristesse. Tristelune n'a presque jamais mieux porté son nom...
Personne ne se demande où je suis quand mon regard s'en vas voguer dans le vide ? Je suis dans notre appartement. J'ai beau être là, entourée de tous ces gens, qui boivent, qui rient, qui chantent et dansent, je suis aussi allongée sur le canapé, à écouter les doigts de Phy' courir sur son clavier en regardant la boule de papier qui fait office de suspension sur notre très haut plafond ; je rentre de chez Mini-Ju' le soir, et un repas m'attend, devant un film prêt à être lancé, petite surprise bien orchestrée ; je suis devant la fenêtre, à regarder le parking et le boulevard en fredonnant Ne Me Quittes Pas alors qu'il est parti se balader avec celle pour qui il me quittera ; je suis anéantie dans la cuisine à cause de ce suçon qui révèle tout, malgré qu'il m'ait déjà quitté, le coup est rude (rappelez-vous, c'était le jour de mon anniversaire !), il me prend dans ses bras et me récite un poème de Baudelaire.
Une partie de moi est toujours là-bas. Une partie de moi ne comprend toujours pas. Une partie de moi est perdue. Et je n'ai plus confiance en quoique ce soit. Et j'ai peur. Et je ne crois plus en rien.
Toutes les cartes pour m'en sortir sont d'ores et déjà dans mes mains, ma plus jolie carte s'appelle Qwenn et je l'aime, je l'aime bien trop, et je sais que c'est dangereux. Il est digne de confiance, le problème c'est moi : je n'y crois plus. L'amour fait trop mal, du jour au lendemain il fait chavirer ta vie et te fait passer des sourires aux sanglots. L'amour je vis avec, je l'apprécie, bien sûr je ne me rends pas compte de la chance que j'ai ; mais quand il n'est plus là, où quand il m'a bien trop blessée, trop récemment, ce n'est plus que je vis avec, c'est que je me perds dedans et dans le désespoir qu'il cause.
Quand Phy' me demande comment je vais, je lui dis que je vais bien. Globalement c'est la vérité. J'ai tout pour aller bien, et je ne vais pas mal. Il suffit juste que je ne vive plus que sans réfléchir, que je profite de ce qu'on m'offre sans me poser de question quant à ce que je suis capable de donner en retour alors qu'à l'intérieur je suis toujours en bouillie. J'ai perdu ma boussole. Pour trouver du sens à ce que je fais je dois retourner sans cesse dans le passé, dans un passé qui fait mal mais sur lequel je suis forcée de me baser.
Mais je dois arrêter avec mes conneries, je ne devrais même pas publier cet article. Pourtant le miracle du blog c'est que je ne suis libérée d'un poids que si je sais que quelqu'un au moins a lu ma publication. Écrire dans un journal, ou écrire pour soi en général, ne porte pas ses fruits, du moins pas avec moi. Je suis comme obligée de partager ces saloperies que j'ai dans le ventre, sur le coeur et qui me sortent par les phalanges.
Mais je dois arrêter avec mes conneries, parce que Qwenn va lire tout ça et que je ne veux pas qu'il se fasse trop de mouron ; il m'aime comme j'aimais Phy', mais je ne suis même pas capable de dire comme je l'aime ou l'aimerai parce que je ne sais plus. Mes rêves ont été piétinés ; j'ai livré ma vie à mon aimé et (bien que ce ne soit au final pas tellement de sa faute, il n'allait pas se forcer à rester avec moi s'il en aimait une autre) je me suis retrouvée à cracher du sel par les yeux jour et nuit, à dormir presque tout le temps à cause des anti-dépresseurs, et à devoir refaire ma vie. Je ne suis plus capable de promettre quoique ce soit, je ne peux rien me promettre à moi, alors je préfère ne rien promettre à quiconque. Qwenn est un pilier de ma reconstruction, le principal pilier : et c'est de ça qu'il faut se méfier ! Le jour où le pilier Qwenn décidera de se faire la malle comme l'ont déjà fait les fondations Phy'... BOUM !
Mais je dois arrêter avec mes conneries, sinon Kyra va se faire du souci.
J'ai des séquelles en fait. Des séquelles grosses comme des crevasses, qui me sillonnent de l'intérieur, et qui se craquellent, tout le temps. Les petites blessures de la vie, les petits échecs, les petits riens sont accentués, amplifiés depuis que Phy' s'en est allé. Les musiques tristes deviennent déchirantes, les certitudes les mieux ancrées deviennent des doutes de chaque instant, mon reflet dans le miroir a toujours envie de pleurer.
Bien trop vite que je suis retombée amoureuse, bien trop vite. C'était pas prévu et pas judicieux du tout. Je suis loin d'être guérie. Même bientôt 7 mois après son départ, les mots, les images de Phy' me reviennent bien trop souvent. Et malgré l'amour de Qwenn, malgré la pertinence de mes sentiments à moi, équivalents aux siens, malgré l'obtention de ma Licence de Lettres (ha ouais, je vous l'avais pas dit – m'enfin, vous savez bien que je m'épanche toujours plus sur mes malheurs que sur mes joies) et l'espoir d'un nouveau départ avec une – probable ? – possible ? – éventuelle ? – formation de facteur de piano, malgré toutes ces sorties, cette volonté de changer ma vie et de ne surtout pas refaire les erreurs qui ont fait que j'ai perdu mon premier amour... je respire majoritairement la tristesse. Tristelune n'a presque jamais mieux porté son nom...
Personne ne se demande où je suis quand mon regard s'en vas voguer dans le vide ? Je suis dans notre appartement. J'ai beau être là, entourée de tous ces gens, qui boivent, qui rient, qui chantent et dansent, je suis aussi allongée sur le canapé, à écouter les doigts de Phy' courir sur son clavier en regardant la boule de papier qui fait office de suspension sur notre très haut plafond ; je rentre de chez Mini-Ju' le soir, et un repas m'attend, devant un film prêt à être lancé, petite surprise bien orchestrée ; je suis devant la fenêtre, à regarder le parking et le boulevard en fredonnant Ne Me Quittes Pas alors qu'il est parti se balader avec celle pour qui il me quittera ; je suis anéantie dans la cuisine à cause de ce suçon qui révèle tout, malgré qu'il m'ait déjà quitté, le coup est rude (rappelez-vous, c'était le jour de mon anniversaire !), il me prend dans ses bras et me récite un poème de Baudelaire.
Une partie de moi est toujours là-bas. Une partie de moi ne comprend toujours pas. Une partie de moi est perdue. Et je n'ai plus confiance en quoique ce soit. Et j'ai peur. Et je ne crois plus en rien.
Toutes les cartes pour m'en sortir sont d'ores et déjà dans mes mains, ma plus jolie carte s'appelle Qwenn et je l'aime, je l'aime bien trop, et je sais que c'est dangereux. Il est digne de confiance, le problème c'est moi : je n'y crois plus. L'amour fait trop mal, du jour au lendemain il fait chavirer ta vie et te fait passer des sourires aux sanglots. L'amour je vis avec, je l'apprécie, bien sûr je ne me rends pas compte de la chance que j'ai ; mais quand il n'est plus là, où quand il m'a bien trop blessée, trop récemment, ce n'est plus que je vis avec, c'est que je me perds dedans et dans le désespoir qu'il cause.
Quand Phy' me demande comment je vais, je lui dis que je vais bien. Globalement c'est la vérité. J'ai tout pour aller bien, et je ne vais pas mal. Il suffit juste que je ne vive plus que sans réfléchir, que je profite de ce qu'on m'offre sans me poser de question quant à ce que je suis capable de donner en retour alors qu'à l'intérieur je suis toujours en bouillie. J'ai perdu ma boussole. Pour trouver du sens à ce que je fais je dois retourner sans cesse dans le passé, dans un passé qui fait mal mais sur lequel je suis forcée de me baser.
Mais je dois arrêter avec mes conneries, je ne devrais même pas publier cet article. Pourtant le miracle du blog c'est que je ne suis libérée d'un poids que si je sais que quelqu'un au moins a lu ma publication. Écrire dans un journal, ou écrire pour soi en général, ne porte pas ses fruits, du moins pas avec moi. Je suis comme obligée de partager ces saloperies que j'ai dans le ventre, sur le coeur et qui me sortent par les phalanges.
Mais je dois arrêter avec mes conneries, parce que Qwenn va lire tout ça et que je ne veux pas qu'il se fasse trop de mouron ; il m'aime comme j'aimais Phy', mais je ne suis même pas capable de dire comme je l'aime ou l'aimerai parce que je ne sais plus. Mes rêves ont été piétinés ; j'ai livré ma vie à mon aimé et (bien que ce ne soit au final pas tellement de sa faute, il n'allait pas se forcer à rester avec moi s'il en aimait une autre) je me suis retrouvée à cracher du sel par les yeux jour et nuit, à dormir presque tout le temps à cause des anti-dépresseurs, et à devoir refaire ma vie. Je ne suis plus capable de promettre quoique ce soit, je ne peux rien me promettre à moi, alors je préfère ne rien promettre à quiconque. Qwenn est un pilier de ma reconstruction, le principal pilier : et c'est de ça qu'il faut se méfier ! Le jour où le pilier Qwenn décidera de se faire la malle comme l'ont déjà fait les fondations Phy'... BOUM !
Mais je dois arrêter avec mes conneries, sinon Kyra va se faire du souci.