★★★☆
Quatrième de couverture : "Que se passe-t-il lorsque deux frères siamois séparés à la naissance n'ont qu'un seul souhait : redevenir un ? Quand chaque apparition d'un chanteur de rock s'accompagne d'un drame ? Quand un entreprenneur de pompes funèbres du quartier de Chinatown vous charge de surveiller un cadavre ? Et quand vous vous perdez dans Calcutta livrée aux morte-vivants ?"
J'ai flashé sur Poppy Z. Brite quand j'étais au lycée, avec le livre Âmes Perdues, une histoires de vampires des plus convainquantes ! (c'était avant la grande vague Twilight et avant les vampires asseptisés...) Je ne m'y connaissais pas des masses en littérature (et même maintenant, avec déjà plus de deux ans d'études en la matière, je suis loin d'être au point) j'avais quand même repéré que j'avais à faire à un auteur pas banal. Oui, Poppy est une femme, mais non, je ne suis pas féministe le moins du monde, et oui je refuse de donner le nom d'auteure à une femme. Poppy Z. Brite est un auteur incroyable.
Déjà, les romans que j'ai lu d'elle se déroulent en Louisiane, et à la Nouvelle-Orléans, d'où je suppose qu'elle est originaire. Et c'est le coin de l'Amérique où j'ai le plus envie d'aller ; histoire de me noyer dans le bayou après m'être fait manger par les moustiques... Ensuite, c'est toujours assez trash. Elle aime les carnages la Poppy ; toujours du sang, des morts, de la putréfaction, du sexe, des ambiances glauques...
J'ai donc lu Âmes Perdues pour commencer. Il y a trois ans j'ai lu Alcool (qui est moins bien, même s'il reprend les thèmes habituels de l'auteur). Récemment mon R. m'a acheté Le Corps Exquis, que j'ai dévoré (quand on parle d'un livre qui parle de serial killers homosexuels et canibales lu en quelques jours, le terme de "dévorer" est de mise !)
Puis, vers janvier ou février, ou après remarquez... je ne sais plus. Je suis allée acheter ce recueil de nouvelles, fraîchement publié en Folio SF (ô édition adorée). Oui, ça fait plusieurs mois que je l'ai entamé, mais je ne lisais plus alors bon... En tout cas je l'ai terminé tout à l'heure et je dois dire que je suis quand même partagée sur le recueil en lui-même.
Il y a de très bonnes nouvelles comme "Musique en option pour voix et piano", "Traces de pas dans l'eau" ou "Paternité" mais d'autres, comme "Conte géorgien" et "Calcutta, seigneur des nerfs", m'ont carrément laissée de marbre.
Mais le style de Poppy, malgré la traduction de l'américain, reste le même et ses nouvelles sont toutes empreintes d'une certaine ambiance, chaque fois identique mais différente, les personnages prennent rapidement corps et si les chutes ne sont pas nécessairement renversantes, on n'en est rarement déçus.
Un recueil que je conseille vivement à tous les amateurs de littérature, fantastique ou non, qui aiment les histoires glauques, voire gores, néanmoins toujours pleines de poésie.
Mon pépin s'appelle Poppy, ca fait rêver. Et c'est prénom très chouette pour une femme, si c'est son vrai prénom.
Sinon, merci, je note, et si jamais je tombe dessus en occasion a Gilbert je le prendrais ! :)