Agrippine, ma déjà tant adorée petite Agrippine, vient de rendre l'âme.
Je vous remercie pour les conseils et les informations que vous m'avez donnés, mais ils n'auront pas pu être mis en oeuvre. Ma mère est revenue du travail avec de la nourriture pour chats (conseillée pour nourrir les hérissons) et j'avais prévu de cuisiner du poulet pour lui en donner quelques morceaux ce soir, à son réveil, vu qu'elle avait adoré ça hier soir.
Je suis allée la voir plusieurs fois dans la journée, mais puisque le hérisson est apparemment un animal nocturne, je ne m'inquiétait pas de la voir dormir, je vérifiais juste sa respiration. En début de soirée, j'ai voulu la réveiller pour lui proposer de boire, ce qu'elle n'avait pas fait depuis qu'on l'a trouvée. Mais quand je l'ai prise dans mes mains, elle était molle. Toute molle.
On aurait dit une poupée de chiffon, une toute petite poupée de chiffon. Ses épines étaient relachées, détendues, elles ne faisaient pas mal le moins du monde. Sa bouche s'ouvrait et se fermait en fonction des impulsions que je donnais à son corps (je ne la cognais pas non plus, hein, mais en la déplaçant sa tête dodelinait et sa bouche s'ouvrait, flasque.) J'ai mis de l'eau dans sa bouche, à l'aide d'une paille. Elle n'en n'a pas voulu, tout est retombé sur les cotés. Ses yeux restaient à demi-fermés. Elle ne réagissait à rien. J'étais très inquiète.
Ma mère a appelé le vétérinaire, pour savoir ce qu'on pouvait faire. Mais à part la réchauffer, rien n'était en notre possibilité d'après lui. On lui a donc préparé une petite bouillotte et on l'a installée dans des couvertures. Je n'avais pourtant que bien peu d'espoir.
Il y a une dizaine de minutes, je suis retournée la voir. Ses épines étaient drues, dressées. Et si ses pattes étaient encore flasquement lâches, sa mâchoire était serrée. J'ai voulu sentir son coeur, quand même, mais je n'ai pu percevoir que mon propre pouls au bout de mon doigt...
Je l'enterrerai après manger. Tristement. Moi qui avait tant de projets pour elle...
Je suppose que sa journée d'hier a due être remplie de périples et qu'à son âge, vivre agitée, de jour, en plein soleil, ça ne devait pas être bénéfique. Je pense ne rien lui avoir fait de mal, je lui ai simplement proposé des couvertures chaudes pour dormir, dans une maison calme, loin du soleil et des prédateurs... je voulais en faire mon amie. Et si elle est partie carrément trop tôt, je l'aimais déjà tout plein...
Je vous remercie pour les conseils et les informations que vous m'avez donnés, mais ils n'auront pas pu être mis en oeuvre. Ma mère est revenue du travail avec de la nourriture pour chats (conseillée pour nourrir les hérissons) et j'avais prévu de cuisiner du poulet pour lui en donner quelques morceaux ce soir, à son réveil, vu qu'elle avait adoré ça hier soir.
Je suis allée la voir plusieurs fois dans la journée, mais puisque le hérisson est apparemment un animal nocturne, je ne m'inquiétait pas de la voir dormir, je vérifiais juste sa respiration. En début de soirée, j'ai voulu la réveiller pour lui proposer de boire, ce qu'elle n'avait pas fait depuis qu'on l'a trouvée. Mais quand je l'ai prise dans mes mains, elle était molle. Toute molle.
On aurait dit une poupée de chiffon, une toute petite poupée de chiffon. Ses épines étaient relachées, détendues, elles ne faisaient pas mal le moins du monde. Sa bouche s'ouvrait et se fermait en fonction des impulsions que je donnais à son corps (je ne la cognais pas non plus, hein, mais en la déplaçant sa tête dodelinait et sa bouche s'ouvrait, flasque.) J'ai mis de l'eau dans sa bouche, à l'aide d'une paille. Elle n'en n'a pas voulu, tout est retombé sur les cotés. Ses yeux restaient à demi-fermés. Elle ne réagissait à rien. J'étais très inquiète.
Ma mère a appelé le vétérinaire, pour savoir ce qu'on pouvait faire. Mais à part la réchauffer, rien n'était en notre possibilité d'après lui. On lui a donc préparé une petite bouillotte et on l'a installée dans des couvertures. Je n'avais pourtant que bien peu d'espoir.
Il y a une dizaine de minutes, je suis retournée la voir. Ses épines étaient drues, dressées. Et si ses pattes étaient encore flasquement lâches, sa mâchoire était serrée. J'ai voulu sentir son coeur, quand même, mais je n'ai pu percevoir que mon propre pouls au bout de mon doigt...
Je l'enterrerai après manger. Tristement. Moi qui avait tant de projets pour elle...
Je suppose que sa journée d'hier a due être remplie de périples et qu'à son âge, vivre agitée, de jour, en plein soleil, ça ne devait pas être bénéfique. Je pense ne rien lui avoir fait de mal, je lui ai simplement proposé des couvertures chaudes pour dormir, dans une maison calme, loin du soleil et des prédateurs... je voulais en faire mon amie. Et si elle est partie carrément trop tôt, je l'aimais déjà tout plein...
"Dans le suaire des nuages
Je découvre un cadavre cher,
Et sur les célestes rivages,
Je bâtis de grands sarcophages."
Mais heureusement qu'il y a encore des personnes comme toi qui donnent corps et âme pour nos amies les bêtes...