Je suis dans un drôle d'état d'esprit. C'est comme si je n'étais pas tout à fait là. J'ai l'impression d'être trop légère pour être réelle. Je flotte sans considérer ce qui m'entoure.
Le choc a été trop rude, je suis déphasée. Les gens qui passent juste à coté d'un très grave accident, voire d'un accident mortel, ceux qui arrivent à se décaler juste assez pour ne pas se faire heurter par un camion lancé à 13o km ou ceux qui sortent juste de l'hôpital après s'être faits retirer le couteau qu'on leur avait planté dans les entrailles, doivent ressentir approximativement ce que je ressens.
Ils ont vu leur vie défiler devant leurs yeux, moi j'ai vu s'effondrer mon avenir ; ils s'en sont sortis, et moi aussi. Ça laisse des séquelles. Et je vais les garder.
C'est idiot de ma part de dire ça, et sûrement de le ressentir, mais cette brève déchirure m'a réellement blessée, et la plaie est toujours là. Un baume apaisant a été passé dessus, elle va cicatriser, doucement mais sûrement. Mais elle est là et le restera. D'autant qu'elle peut se rouvrir à tout moment.
R. subit une énorme pression à vivre avec quelqu'un comme moi. Je l'aime beaucoup trop. Il connaît parfaitement les risques que je cours, psychologiquement, s'il me quitte pour de vrai. Le suicide ne fait pas partie de mes alternatives, j'aime trop la vie, d'une certaine façon j'aime trop la souffrance. Mais mon cerveau et mon coeur deviendront compote. Oui, compote.
Je suis heureuse, mais j'ai toujours mal, toujours peur. La menace pèse toujours. J'essaie de l'ignorer.
Le choc a été trop rude, je suis déphasée. Les gens qui passent juste à coté d'un très grave accident, voire d'un accident mortel, ceux qui arrivent à se décaler juste assez pour ne pas se faire heurter par un camion lancé à 13o km ou ceux qui sortent juste de l'hôpital après s'être faits retirer le couteau qu'on leur avait planté dans les entrailles, doivent ressentir approximativement ce que je ressens.
Ils ont vu leur vie défiler devant leurs yeux, moi j'ai vu s'effondrer mon avenir ; ils s'en sont sortis, et moi aussi. Ça laisse des séquelles. Et je vais les garder.
C'est idiot de ma part de dire ça, et sûrement de le ressentir, mais cette brève déchirure m'a réellement blessée, et la plaie est toujours là. Un baume apaisant a été passé dessus, elle va cicatriser, doucement mais sûrement. Mais elle est là et le restera. D'autant qu'elle peut se rouvrir à tout moment.
R. subit une énorme pression à vivre avec quelqu'un comme moi. Je l'aime beaucoup trop. Il connaît parfaitement les risques que je cours, psychologiquement, s'il me quitte pour de vrai. Le suicide ne fait pas partie de mes alternatives, j'aime trop la vie, d'une certaine façon j'aime trop la souffrance. Mais mon cerveau et mon coeur deviendront compote. Oui, compote.
Je suis heureuse, mais j'ai toujours mal, toujours peur. La menace pèse toujours. J'essaie de l'ignorer.
Je l'aime.
un bisous de moi à toi :)