★★★☆
Quatrième de couverture : "En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire "oui" : elle veut faire respecter son voeu de s'offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe...
Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et ce souffle l'entraînera jusqu'en Terre Sainte.
Carole Martinez donne ici libre cours à la puissance poétique de son imagination et nous fait vivre un expérience à la fois mystique et charnelle, à la lisière du songe. Elle nous emporte dans son univers si singulier, rêveur et cruel, plein d'une sensualité prenante."
Mon avis : Un très bon livre, que mon père m'a offert pour Noël. Je l'ai commencé hier matin, je l'ai terminé hier soir : deux cents pages qui se lisent très facilement malgré un style recherché. On plonge au coeur d'un Moyen-Âge à la fois sordide et fantastique, aux moeurs étonnantes et poussant le fanatisme à l'extrême. Le contact étrange que développe Esclarmonde avec la religion, qui s'effritera au fur et à mesure de sa réclusion, jusqu'à même devenir un refus de Dieu et une simple volonté de plier les gens à sa volonté, ne sera finalement pas l'animation d'un souffle divin, mais seulement magique.
J'en viens donc à la seule et unique chose que j'ai regrettée dans ce roman : il n'est pas assez fantastique. En même temps, c'est du Carole Martinez, publié chez Gallimard mais pas dans les catégories fantastique ou fantasy. Je m'attendais pourtant à plus de magie, comme dans Le Coeur cousu, son premier roman. L'auteur développe dans Du Domaine des Murmures quelques aspects fantastiques, fondements de ce qui serait devenu des légendes au fil des siècles, et Esclarmonde s'adresse au lecteur moderne depuis la mort... mais ce doit être parce que je suis plus branchée fantasy, j'aurais pensé trouver plus de magie dans ce joli roman.
Un petit mot sur l'auteur : Vous allez dire que je fabule, mais non, j'ai bien aussi rencontré Carole Martinez ! Et j'en ai même un autographe ! Oui, je les collectionne. C'était au lycée, en classe de première. Je participais au Prix Roblès, qui récompense les jeunes auteurs grâce à leurs premiers romans. Cette année-là, on avait à choisir entre plusieurs livres, dont Le Coeur Cousu, pour lequel, après un vote interne des lecteurs, le lycée a donné sa voix.
Avant la remise des prix, il y avait une interview de chaque auteur à La Maison de la Magie, à Blois, et après ça, tous les auteurs ont dû aller s'asseoir dans le public, le temps que soit remis le prix. Et à côté de qui vient s'asseoir madame Martinez ? De mouuuuaaa !! (enfin moi quoi). Elle était vachement gentille, toute stressée mais très contente d'écrire dans nos agendas pour l'occasion. Et vu que j'étais privilégiée car le plus à côté d'elle, j'ai eu plusieurs petits mots ! Je n'ai pas pris le temps de retrouver mon agenda pour les photographier, mais je me rappelle surtout du dernier qu'elle a écrit avant d'être appelée, car gagnante du prix : "Chère Laura, j'ai peur". Franchement ! Ça vaut tout l'or du monde ça !
Voila, fallait que je vous le raconte, parce que je suis trop fière ! Parce qu'en plus d'être talentueuse, cette femme est carrément sympathique, elle est très drôle (j'ai beaucoup aimé ses prises de parole quand elle était sur la scène), elle est belle... bref', elle a absolument tout pour elle ! Trop fière j'vous dis, trop fière que je suis de l'avoir rencontrée ! En plus, juste après, quand on allait boire du champagne au château de Blois (financé par la mairie pour aller avec la remise des prix), mon prof' de français m'a dit qu'on était un peu pareilles toutes les deux et que ça l'avait fait rire de nous voir côte-à-côte ! Ça tombe bien parce que c'est tout simplement le genre de femme que je voudrais être plus tard.
Bon, mon "petit mot sur l'auteur" est très subjectif, mais je sais juste que Dame Matinez est née en 1966, que Le Coeur cousu a fait un ravage et gagné beaucoup de prix littéraires et que voila : parce qu'aucun article Wikipédia ne lui est consacré et que vous savez pertinnement que je suis une grosse féinéasse (et maintenant vous savez aussi que pour moi l'orthographe de ce mot est un mystère...)
Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et ce souffle l'entraînera jusqu'en Terre Sainte.
Carole Martinez donne ici libre cours à la puissance poétique de son imagination et nous fait vivre un expérience à la fois mystique et charnelle, à la lisière du songe. Elle nous emporte dans son univers si singulier, rêveur et cruel, plein d'une sensualité prenante."
Mon avis : Un très bon livre, que mon père m'a offert pour Noël. Je l'ai commencé hier matin, je l'ai terminé hier soir : deux cents pages qui se lisent très facilement malgré un style recherché. On plonge au coeur d'un Moyen-Âge à la fois sordide et fantastique, aux moeurs étonnantes et poussant le fanatisme à l'extrême. Le contact étrange que développe Esclarmonde avec la religion, qui s'effritera au fur et à mesure de sa réclusion, jusqu'à même devenir un refus de Dieu et une simple volonté de plier les gens à sa volonté, ne sera finalement pas l'animation d'un souffle divin, mais seulement magique.
J'en viens donc à la seule et unique chose que j'ai regrettée dans ce roman : il n'est pas assez fantastique. En même temps, c'est du Carole Martinez, publié chez Gallimard mais pas dans les catégories fantastique ou fantasy. Je m'attendais pourtant à plus de magie, comme dans Le Coeur cousu, son premier roman. L'auteur développe dans Du Domaine des Murmures quelques aspects fantastiques, fondements de ce qui serait devenu des légendes au fil des siècles, et Esclarmonde s'adresse au lecteur moderne depuis la mort... mais ce doit être parce que je suis plus branchée fantasy, j'aurais pensé trouver plus de magie dans ce joli roman.
Un petit mot sur l'auteur : Vous allez dire que je fabule, mais non, j'ai bien aussi rencontré Carole Martinez ! Et j'en ai même un autographe ! Oui, je les collectionne. C'était au lycée, en classe de première. Je participais au Prix Roblès, qui récompense les jeunes auteurs grâce à leurs premiers romans. Cette année-là, on avait à choisir entre plusieurs livres, dont Le Coeur Cousu, pour lequel, après un vote interne des lecteurs, le lycée a donné sa voix.
Avant la remise des prix, il y avait une interview de chaque auteur à La Maison de la Magie, à Blois, et après ça, tous les auteurs ont dû aller s'asseoir dans le public, le temps que soit remis le prix. Et à côté de qui vient s'asseoir madame Martinez ? De mouuuuaaa !! (enfin moi quoi). Elle était vachement gentille, toute stressée mais très contente d'écrire dans nos agendas pour l'occasion. Et vu que j'étais privilégiée car le plus à côté d'elle, j'ai eu plusieurs petits mots ! Je n'ai pas pris le temps de retrouver mon agenda pour les photographier, mais je me rappelle surtout du dernier qu'elle a écrit avant d'être appelée, car gagnante du prix : "Chère Laura, j'ai peur". Franchement ! Ça vaut tout l'or du monde ça !
Voila, fallait que je vous le raconte, parce que je suis trop fière ! Parce qu'en plus d'être talentueuse, cette femme est carrément sympathique, elle est très drôle (j'ai beaucoup aimé ses prises de parole quand elle était sur la scène), elle est belle... bref', elle a absolument tout pour elle ! Trop fière j'vous dis, trop fière que je suis de l'avoir rencontrée ! En plus, juste après, quand on allait boire du champagne au château de Blois (financé par la mairie pour aller avec la remise des prix), mon prof' de français m'a dit qu'on était un peu pareilles toutes les deux et que ça l'avait fait rire de nous voir côte-à-côte ! Ça tombe bien parce que c'est tout simplement le genre de femme que je voudrais être plus tard.
Bon, mon "petit mot sur l'auteur" est très subjectif, mais je sais juste que Dame Matinez est née en 1966, que Le Coeur cousu a fait un ravage et gagné beaucoup de prix littéraires et que voila : parce qu'aucun article Wikipédia ne lui est consacré et que vous savez pertinnement que je suis une grosse féinéasse (et maintenant vous savez aussi que pour moi l'orthographe de ce mot est un mystère...)
"Vous avez étouffé la magie, le spirituel et la contemplation dans le vacarme de vos villes, et rares sont ceux qui, prenant le temps de tendre l'oreille, peuvent encore entendre le murmure des temps anciens ou le bruit du vent dans les branches. Mais n'imaginez pas que ce massacre des contes a chassé la peur ! Non, vous tremblez toujours sans même savoir pourquoi." (Du Domaine des Murmures, p.184)
A présent que le temps m'en est donné, je devrais parcourir plus ton blog, j'espère...