10 août - 10:54 AM

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★★★☆

Hier, pause de midi, je sors prendre un sandwich avec ma mère et passe devant un magasin de mangas. Curieuse, et surtout avec 1o€ en poche, je me dis que j'irais bien jeter un coup d'oeil dans la boutique. Première étagère devant laquelle je m'arrête, PAF ! un manga Pokémon !
Vous me connaissez : ni une ni deux, je l'achète ! Apparemment ce serait l'adaptation sur papier du dernier film sorti. Sauf que bah, du coup... il n'y a qu'un seul et unique manga... so sad...
Mais bon, j'ai été très contente de le lire, même si, comme trop souvent dans les dessins animés Pokémon, les dialogues étaient nazes et sonnaient aussi creux qu'à la télé. Ça fait quand même super plaisir de voir Sacha et Pikachu sur papier (s'il y avait eu Nidoking, j'en serais carrément devenue cinglée) ; surtout qu'ils sont beaucoup plus stylés dans le manga qu'en anime.

Sur ce, amis, je vous laisse. Car oui, je suis au bureau en ce moment et je vais éviter de trop traîner sur internet. Bien que je n'ai plus de travail à accomplir (suis allée trop vite apparemment), je vais essayer d'aller en chercher d'autre ailleurs.

22 juin - 3:10 PM


Depuis le mois d'avril est sorti un nouveau type de livres qui se lisent dans un sens pas normal. Ce format s'appelle .2, dit "Point Deux", et serait apparemment une création du groupe La Martinière. Je vous avouerai que je ne connaissais pas cette édition (mais, est-ce une édition ?) avant de me renseigner un tout petit peu sur ce fameux .2.
Si vous regardez la vidéo vous constaterez que la lecture se fait bien toujours de haut en bas, mais le texte étant imprimé euh... de façon pas classique, ça change tout... voila, en fait, étant donné que j'arrive pas des masses à reformuler ce que j'ai lu, je vous propose d'aller sur leur site : éditionspoint2 (y a un lien, ne vous embêtez pas avec un copier-coller.)
Du coup, si ce type de lecture semble vouloir suivre le genre iPad, et si ça ne me tente pas du tout de voir toutes les autres éditions calquer ce nouveau modèle, je vais quand même voir si je peux m'acheter l'un de leurs bouquins. Ils en ont réimprimé quelques uns avec cette nouvelle forme d'édition et parmi eux il y a La Route, de Cormac Mac Carthy, que je veux lire depuis longtemps. Bon, ok, 1o€ pour un bouquin de poche c'est un peu exagéré, mais si je suis pour l'instant loin d'être conquise par ce principe de lecture hors-normes, je suis tout de même tentée de l'essayer.

3 juin - 10:25 PM

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★★★☆
 

Quatrième de couverture : "Pour la famille Bennet, qui compte cinq filles à marier, l'arrivée de deux jeunes et riches célibataires dans le voisinage est une aubaine : enfin, des coeurs à prendre, et des bras supplémentaires pour repousser les zombies qui prolifèrent dans la région ! Mais le sombre Mr Darcy saura-t-il vaincre le mépris d'Elizabeth, et son ardeur au combat ? Les innommables auront-ils raison de l'entraînement des demoiselles Bennet ? Les soeurs de Mr Bingley parviendront-elles à le dissuader de déclarer ses sentiments à Jane ? Surtout, le chef-d'oeuvre de Jane Austen peut-il survivre à une attaque de morts-vivants ?"

C'est ce que l'on appelle un massacre. Un total massacre ! Jane Austen doit se retourner dans sa tombe. Son Orgueil et Préjugés zigouillé, carrément zigouillé ! Mais qu'est-ce que c'est chouette alors !

Bon, pour aimer comme il se doit ce livre, il faut avoir lu le livre d'origine, le véritable Orgueil et préjugés, de 1813, ou au moins avoir vu l'une de ces deux adaptations cinématographiques. Il y en a une avec Colin Firth que je n'ai jamais vue et une avec Keira Knightley que j'adore. Pas Keira Knightley (bien qu'elle ne me déplaise pas non plus), mais le film. Il ne reprend pas exactement le livre, mais j'aime sa photographie, son casting et sa musique.
Si l'on ne connaît ni le livre ni le film, ce pastiche (peut-on ici bien parler de pastiche ? – ouais, je suis en fac de Lettres et non, je ne fais toujours pas vraiment la différence entre un pastiche et une "revisitation" d'oeuvre...) peut-être un simple livre uchronique avec des zombies, pas nécessairement intéressant. Pourtant, quand on connaît l'un ou l'autre, voire les deux (comme moi, haha !), on peut dire qu'on a à faire à une bonne parodie (s'agit-il d'une parodie, hihi ?)
Seth Grahame-Smith incorpore de façon hilarante les zombies dans l'oeuvre originale ; ça aurait pu vachement loupé, car j'imagine la difficulté de retravailler un livre comme celui-ci, mais on pourrait croire que le livre a été créé directement comme ça, sans être porté par le récit de Jane Austen. Je veux dire qu'il peut être considéré comme un bon livre traitant du cas des morts-vivants, pris à part. Mais évidemment, si on veut apprécier tout l'humour insufflé par la présence des zombies, connaître l'original est très important. Je me répète, vous croyez ?

Par contre, au niveau du style, on sent que quelque chose ne tourne pas rond ; il y a l'original d'Austen, mêlé de fragments de Grahame-Smith, et ça se sent un peu trop je trouve. Bien qu'on ait là une traduction on ressent quand même trop les ajouts. Je n'ai pas d'exemple précis à donner, mais c'est sur l'ensemble de l'oeuvre, dans le général, que ça se remarque le plus.
De plus, je ne sais pas si c'est à cause de la traduction, mais Orgueil et préjugés et zombies semble pas mal calqué sur le film avec Keira Knightley. Je me rappelle qu'en lisant Orgueil et préjugés, le vrai, j'avais retrouvé quelques passage correspondant tout à fait (hormis les paroles exactes – différentes traductions obligent) entre le livre et ce film, mais il semble que dans l'adaptation de Seth Grahame-Smith il y a plus de passages du film retranscrit. C'est un peu dommage d'un certain point de vue, mais d'un autre coté, ça peut renforcer l'effet comique car les images du film qu'on a toujours mieux en tête que celles que l'on voit en lisant un livre, sont modifiées ; par exemple, lorsque Mr Darcy fait sa déclaration à Elizabeth (même si c'est chez Mr Collins au lieu d'être en extérieur), elle le menace avec un sabre et met fin à la conversation en l'envoyant valser d'un coup de pied contre la cheminée en marbre (qui se pète au passage d'ailleurs) ; lorsqu'il lui expose ses intentions elle se met en position de combat et il sort quand même le typique "voilà donc toute la réponse que j'aurai l'honneur de recevoir ! Peut-être pourrais-je apprendre pourquoi je suis éconduit et défié sans le moindre soupçon de courtoisie", la réponse d'Elizabeth étant un mélange de sa réponse du film avec des coups de poings et des coups de pieds.

Enfin voila, en tout cas, si vous avez lu Orgueil et Préjugés, je vous conseille vivement Orgueil et préjugés et zombies, ça ne peut que vous amuser !

Et sinon, Seth Grahame-Smith a écrit aussi Abraham Lincoln, chasseur de vampires (il aime bien l'uchronie lui ; mais peut-on parler ici d'uchronie ? – je vous enquiquine, je sais...), livre sur lequel mon R. a fait un article là-bas : [ × ]

1 juin - 12:30 PM

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★★★★

 

Quatrième de couverture : "L'Europe est sur le point de basculer dans la guerre. Le jeune David est trop petit pour comprendre la politique, mais il n'en ressent pas moins l'inquiéture qui, chaque jour, mine un peu plus les traits de son père. Le garçon se retrouve livré à lui-même, seul avec Rose, celle qui a remplacé sa mère défunte. Mais un jour, la voix de cette dernière l'appelle, elle est là, toute proche, quelque part au fond du jardin, dans ce tronc creux qui, hier encore, n'était pas là... Et voila David aspiré dans un autre monde, peuplé de créatures tout droit sorties des contes qu'il lit à longueur de journée. Un lieu magique et violent où, au détour de chaque chemin, le guette un danger qu'il doit affronter s'il veut un jour rentrer chez lui."

Je ne connaissais pas John Connolly, je n'en avais carrément jamais entendu parler. Mais l'autre jour, en cherchant un livre pour la fête des mères, je suis tombée sur ce bouquin (du coup j'en ai offert un autre à ma mère.) Il portait l'étiquette rouge qui signalait qu'il avait remporté le Prix de l'Imaginaire et celui des Imaginales de 2o1o ; enfin je crois, je n'ai pas le papier pour vérifier là. Enfin bref, deux grands prix. Édition J'ai Lu. Une couverture attrayante. Une histoire de môme qui passe d'un monde à un autre. Il n'en fallait pas plus pour me décider ! Et Le Livre des choses perdues est une merveille.
Je l'ai dévoré. Je l'ai commencé dimanche soir, et l'ai terminé ce matin. Moi qui ne m'étais pas plongée pour de vrai dans un livre depuis plusieurs mois, je suis très contente d'être tombée sur celui-là. Il m'a beaucoup rappellé L'Histoire sans fin de Michael Ende. Encore un livre dans lequel tu rentres et dont tu n'arrives pas à ressortir tant que le gamin n'en est pas ressorti lui aussi !
Il y a des rappels de contes de fées déformés (Blanche-Neige est obèse et martyrise les nains, Le Chaperon Rouge a dragué le loup et enfanté des hybrides...) Ce n'est pas un livre pour les enfants. C'est bien un livre pour adulte, qui traite excellement de la condition de l'enfant et de la dimension de l'imaginaire proposée par les livres. Et si l'histoire est prenante, les style reste très bon. Malgré la traduction on sent qu'on a à faire à un bon écrivain et il nous propose quand même une écriture souple et pas trop dense. 
On est très vite absorbés. Le gamin n'est pas excessivement attachant mais il n'est pas chiant (contrairement à Harry Potter, qui m'exaspérait tellement sur la fin que j'en avais quasiment trop marre de lui pour continuer de lire ses aventures...), ses sentiments sont très compréhensibles, bien qu'on en ait deux versions différentes, au début et à la fin : c'est un gosse torturé que l'on comprend tous un peu. John Connolly a mis une part de quasiment chacun de nous dans ce môme et ça favorise l'entrée dans le bouquin. 
Le monde dans lequel David va se perdre rappelle à la fois celui de du Monde de Narnia et (comme je crois l'avoir déjà dit) celui de L'Histoire sans fin. Les allusions aux contes de fées, aux animaux hybrides hommes, aux trolls, aux énigmes... tout ça est un condensé des grands topoï de la littérature de fantasy. Avec Le Livre des choses perdues, on peut clairement parler de fantastique dans le sens où le gosse vit dans un monde réel où s'introduit l'imaginaire au début de l'histoire ; puis c'est lui qui pénètre dans un monde que seul le terme de fantasy peut qualifier.
C'est un très bon livre, empli de quêtes, de fraternité, de haine, de chevalerie, de guerres, de loyauté, de contradictions et de sentiments. Vraiment, il est superbe. Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire : allez dans une librairie, achetez Le Livre des choses perdues, et lisez-le. Vous ne pourrez pas être déçus...

29 mai - 7:17 PM

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★★★☆
 

Quatrième de couverture : "Que se passe-t-il lorsque deux frères siamois séparés à la naissance n'ont qu'un seul souhait : redevenir un ? Quand chaque apparition d'un chanteur de rock s'accompagne d'un drame ? Quand un entreprenneur de pompes funèbres du quartier de Chinatown vous charge de surveiller un cadavre ? Et quand vous vous perdez dans Calcutta livrée aux morte-vivants ?"

J'ai flashé sur Poppy Z. Brite quand j'étais au lycée, avec le livre Âmes Perdues, une histoires de vampires des plus convainquantes ! (c'était avant la grande vague Twilight et avant les vampires asseptisés...) Je ne m'y connaissais pas des masses en littérature (et même maintenant, avec déjà plus de deux ans d'études en la matière, je suis loin d'être au point) j'avais quand même repéré que j'avais à faire à un auteur pas banal. Oui, Poppy est une femme, mais non, je ne suis pas féministe le moins du monde, et oui je refuse de donner le nom d'auteure à une femme. Poppy Z. Brite est un auteur incroyable.
Déjà, les romans que j'ai lu d'elle se déroulent en Louisiane, et à la Nouvelle-Orléans, d'où je suppose qu'elle est originaire. Et c'est le coin de l'Amérique où j'ai le plus envie d'aller ; histoire de me noyer dans le bayou après m'être fait manger par les moustiques... Ensuite, c'est toujours assez trash. Elle aime les carnages la Poppy ; toujours du sang, des morts, de la putréfaction, du sexe, des ambiances glauques...
J'ai donc lu Âmes Perdues pour commencer. Il y a trois ans j'ai lu Alcool (qui est moins bien, même s'il reprend les thèmes habituels de l'auteur). Récemment mon R. m'a acheté Le Corps Exquis, que j'ai dévoré (quand on parle d'un livre qui parle de serial killers homosexuels et canibales lu en quelques jours, le terme de "dévorer" est de mise !)
Puis, vers janvier ou février, ou après remarquez... je ne sais plus. Je suis allée acheter ce recueil de nouvelles, fraîchement publié en Folio SF (ô édition adorée). Oui, ça fait plusieurs mois que je l'ai entamé, mais je ne lisais plus alors bon... En tout cas je l'ai terminé tout à l'heure et je dois dire que je suis quand même partagée sur le recueil en lui-même.
Il y a de très bonnes nouvelles comme "Musique en option pour voix et piano", "Traces de pas dans l'eau" ou "Paternité" mais d'autres, comme "Conte géorgien" et "Calcutta, seigneur des nerfs", m'ont carrément laissée de marbre.
Mais le style de Poppy, malgré la traduction de l'américain, reste le même et ses nouvelles sont toutes empreintes d'une certaine ambiance, chaque fois identique mais différente, les personnages prennent rapidement corps et si les chutes ne sont pas nécessairement renversantes, on n'en est rarement déçus.
Un recueil que je conseille vivement à tous les amateurs de littérature, fantastique ou non, qui aiment les histoires glauques, voire gores, néanmoins toujours pleines de poésie.

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