Brisby, ses enfants et Martha 
 

Ayant été taguée par Émilie, elle-même taguée par Cassyopée (chez qui il vous faudra aller voir les modalités de ce "tag-cinéma" si je vous tague – je sais pas encore si je vais taguer quelqu'un en fait...), et bien je dois choisir un film de mon enfance et vous le présenter. J'ai hésité entre L'Histoire sans Fin et Brisby et le secret de Nimh. Mais beaucoup d'entre vous connaissent déjà L'Histoire sans Fin, alors que Brisby reste un dessin animé de 1982 assez méconnu. Malheureusement.
 

Je vous propose un synopsis d'Allociné : La situation est grave, la famille de la souris Brisby doit déménager au plus vite mais son fils Timothy est très malade et ne peut pas sortir dans le froid. Mme Brisby est obligée de demander de l'aide à ses voisins, d'étranges rats qui cachent un terrible secret.

Vu comme ça, le dessin animé peut paraître simplet ; encore des souris, une histoire à l'eau de rose avec quelques péripéties. Mais pas du tout. Brisby est un film sombre, très sombre. Si le corbeau Jeremy nous fait parfois rire, la majeure partie du film est triste. Madame Brisby est une souris extrêmement courageuse qui fera tout ce qui est en son possible pour sauver son fils malade et sa maison, elle risquera sa vie de nombreuses fois, notamment en allant dans la maison des humains (où elle se fait capturer par le gamin puis enfermer dans une cage), chez les rats, dans le rosier (rats maléfiques qui ne peuvent pas supporter les souris)... mais ce dessin animé, plein de tristesse et de courage est aussi plein de magie, de féérie.
Je vous le conseille vivement. Surtout qu'il est vraiment à la fois pour les petits et pour les grands.

Et finalement, je vais faire ma lacheuse et je ne vais taguer personne. Mais si quelqu'un a envie de profiter de ce tag, il n'a qu'à faire comme si c'était moi qui l'avais tagué, si on lui pose trop de questions.

★★★☆
 

Synopsis : En 140 après J.-C., l’Empire romain s’étend jusqu’à l’actuelle Angleterre. Marcus Aquila, un jeune centurion, est bien décidé à restaurer l’honneur de son père, disparu mystérieusement vingt ans plus tôt avec la Neuvième Légion qu’il commandait dans le nord de l’île. On ne retrouva rien, ni des 5000 hommes, ni de leur emblème, un Aigle d’or.
Après ce drame, l’empereur Hadrien ordonna la construction d’un mur pour séparer le nord, aux mains de tribus insoumises, du reste du territoire. Pour les Romains, le mur d’Hadrien devint une frontière, l’extrême limite du monde connu.
Apprenant par une rumeur que l’Aigle d’or aurait été vu dans un temple tribal des terres du nord, Marcus décide de s’y rendre avec Esca, son esclave. Mais au-delà du mur d’Hadrien, dans les contrées inconnues et sauvages, difficile de savoir qui est à la merci de l’autre, et de révélations en découvertes, Marcus va devoir affronter les plus redoutables dangers pour avoir une chance de trouver la vérité...

On cherchait un film à aller voir au cinéma tout en souhaitant éviter le quatrième Pirates des Caraïbes, qu'on ne sent pas terrible terrible. Pénélope Cruz... WTF ? On s'est décidés pour ce péplum ma foi très chouette prônant honneur, courage et amitié sur fond de conquête romaine.
J'ai d'abord été tentée par l'idée de péplum, parce que j'aime bien ces films là. Ensuite, par le casting terrible pour les seconds rôles : Mark Strong (l'infâme Godfroy du dernier Robin des Bois et le Lord Blackwood du dernier Sherlock Holmes, mais en chevelu barbu) et Donald Sutherland (qui joue Mister Bennet dans l'Orgueil et Préjugé avec Keira Knightley). Il y avait même Denis O'Hare dans ce film, mais du début à la fin, j'avais beau savoir l'avoir déjà vu quelque part, ça ne m'est pas revenu, mais là je viens de voir sa filmographie et il a joué dans True Blood ; mystère éclairci. Je savais avoir déjà vu Jamie Bell et en effet, je viens de constater qu'il a joué le môme dans King Kong, d'où sa tête familière.
Sinon, pour ce qui est de l'histoire, j'ai beau avoir à moitié pleuré au début quand le centurion romain, héros du film, est parti avec ses hommes braver les bretons pour récupérer quelques uns des leurs, faisant preuve d'une bravoure hors du commun (le genre de truc qui m'émeut incroyablement, plus que les morts), j'avoue que le reste était assez plat. Mon R. s'est beaucoup ennuyé, et j'avoue que je me suis un peu impatientée aussi quelques fois. Cependant, j'ai trouvé les images sublimes dans les couleurs, la photographie était parfaite à mon goût ; trop rapproché d'après R... C'est vrai que pendant les combats et les pseudo-batailles, on n'y voyait que dalle, on ne pouvait quasiment rien distinguer ! Allez donc savoir qui venait de se prendre un coup de poing, une flèche dans le coeur, une hache dans le crâne, un gentil ou un méchant ? Impossible à dire. Et puis ils étaient tous gentils et méchants... c'est aussi une ambiguïté du film.
M'enfin, sinon, j'avoue que malgré pas mal de points négatifs, dont un acteur principal totalement dépourvu de charisme (qui aurait parfait pour une pub Gilette d'après R.), ce film m'a laissé une très bonne impression et je le conseille à tous ceux qui ne sauraient pas quoi aller voir au cinéma ! Mais il faut se dépécher, je ne pense pas qu'il passe encore longtemps.

Et Mark Strong est trop beau...

★★★★
 

Synopsis : "D’après l’histoire vraie et méconnue du père de l’actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI, suite à l’abdication de son frère Edouard VIII. D’apparence fragile, incapable de s’exprimer en public, considéré par certains comme inapte à la fonction, George VI tentera de surmonter son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme et d’affronter ses peurs avec l’aide d’un thérapeute du langage aux méthodes peu conventionnelles. Il devra vaincre son bégaiement pour assumer pleinement son rôle, et faire de son empire le premier rempart contre l’Allemagne nazie."

Ce film, est une perle ! A voir en version originale sous-titrée (ou pas - mais après faut que vous maîtrisiez bien l'anglais quand même) pour plus d'authenticité. Je n'aurais pas aimé le voir en VF, avec des traductions bidons pour imiter un bon bégaiement.
Le casting : splendide. Colin Firth a enfin pris son coup de vieux, et redouble de charme. Geoffrey Rush, que je n'avais jusque là vu que sous la barbe du capitaine Barbossa (Pirates des Caraïbes, évidemment), est excellent, drôle et tout à fait séduisant. Pour jouer Churchill on a droit à un Queudver, Timothy Spall pour ceux qui le connaissent hors de Harry Potter, qui rajoute du cachet (bien que le film ait déjà beaucoup de classe.) Tout droit sorti d'Harry Potter, on a aussi un Michael Gambon (Dumbledore les amis, voyons ! - bien qu'il y ait des risques que pour vous Dumbledore reste le défunt Richard Harris) pour jouer le père de George VI (excusez mon manque de culture, je ne connais pas son nom précis.) Un homme d'église dans le film est aussi joué par un acteur que j'avais déjà vu : Derek Jacobi, le sénateur Gracchus, dans Gladiateur. Et évidemment on retrouve notre chère Helena Bonham Carter, au rôle de femme aimante et reine respectueuse de l'étiquette. 
Ensuite, pour ce qui est de la façon dont c'est filmé, il a beau y avoir beaucoup de plans un peu trop rapprochés, j'aime bien quand les images s'attardent sur les visages burinés de tous ces bonshommes ridés qui rivalisent tous en charme - quand on aime les vieux acteurs, on est servis !
Il y a aussi beaucoup d'humour, de tendresse, qui ressortent de ce film. On ne s'ennuie pas une seconde, les images sont magnifiques, les ambiances parfaites. S'il passe encore, courez tous le voir !

★★★★

Synopsis : "1870, juste après la guerre de Sécession, sur l'ultime frontière de l'Ouest américain. Seule au monde, Mattie Ross, 14 ans, réclame justice pour la mort de son père, abattu de sang-froid pour deux pièces d'or par le lâche Tom Chaney. L'assassin s'est réfugié en territoire indien. Pour le retrouver et le faire pendre, Mattie engage Rooster Cogburn, un U.S. Marshal alcoolique. Mais Chaney est déjà recherché par LaBoeuf, un Texas Ranger qui veut le capturer contre une belle récompense. Ayant la même cible, les voilà rivaux dans la traque. Tenace et obstiné, chacun des trois protagonistes possède sa propre motivation et n'obéit qu'à son code d'honneur. Ce trio improbable chevauche désormais vers ce qui fait l'étoffe des légendes : la brutalité et la ruse, le courage et les désillusions, la persévérance et l'amour..."

J'aime beaucoup les westerns, notamment les Sept Mercenaires dans les vieux, et 3h10 pour Yuma dans les récents. Mais j'avais peur, quand j'ai vu pour la première fois la bande annonce de True Grit, qu'il soit carrément mal joué, je n'avais pas confiance dans le jeu d'actrice de la gamine. Mais autour de moi, que ce soit sur cowblog ou de vive voix, j'en entendais beaucoup de bien. Et puisque en ce moment au cinéma il n'y a pas beaucoup de bons films, on est allés voir ce fameux western avec mon R.
Et je n'ai vraiment pas été déçue ! Ce film est super, dans tous ses aspects. Je ne suis pas une spécialiste alors mes analyses restent superficielles, et d'ailleurs je ne tiens pas à les approfondir, mais j'ai trouvé l'histoire bien menée, avec des personnages attachants, ce qu'il faut d'héroïsme, de belles images, un peu d'humour... enfin bref', j'ai beaucoup aimé !
Par contre, je doute qu'il reste encore très longtemps à l'affiche, il est sorti il y a déjà quelque temps, alors si vous voulez aller au cinéma, surtout allez voir True Grit.

★★★☆

Synopsis : Rivalités dans la troupe du New York City Ballet. Nina (Natalie Portman) est prête à tout pour obtenir le rôle principal du “Lac des Cygnes” que dirige l’ambigu Thomas (Vincent Cassel). Mais elle se trouve bientôt confrontée à la belle et sensuelle nouvelle recrue, Lily (Mila Kunis).

Les fans du travail d'Aronofsky qui avaient savouré Requiem for a Dream vont adorer Black Swan. Personnellement, je n'ai jamais été une fanatique de ce genre de films ; ils sont trop glauques, trop sombres, trop brutaux. Ou peut-être est-ce moi qui suis trop "fleur bleue" ?
Je suis pourtant obligée d'admettre que, tout comme Requiem for a Dream, c'est un très bon film. Poignant, terrifiant, beau, triste... un film qu'on retiendra très longtemps. Pourtant je n'ai pas du tout envie de le voir une seconde fois. Remarquez, une fois qu'on sait à quoi s'attendre, ça doit mieux passer, mais Black Swan surprend au cinéma car il mêle thriller et film d'horreur. Le tout sur l'entêtant Lac des Cygnes de Tchaïkovski, que j'ai dans la tête depuis hier soir d'ailleurs.
C'est vraiment un film à voir. Je me dois cependant de ne lui mettre que trois étoiles, car j'ai beaucoup de mal avec la façon dont il a été filmé. L'impression de réalisme qui est censé résulter de la façon de faire bouger comme ça la caméra me donne toujours envie de vomir. Et même avec un bon film, quand on a l'estomac retourné à cause de l'image qui ne fait que de gigoter (c'est comme le mal des transports mais au cinéma en fait), on n'est un peu déçu. En tout cas, j'ai trouvé ça dommage. Pour ceux qui ne comprennent pas trop ce dernier paragraphe, je veux parler d'une façon de filmer qui se rapproche quelque peu de celles utilisées dans les films Cloverfield ou District 9, pour les connaisseurs.