Quand j'aurai ma maison, j'aurai un poulailler, j'aurai mes poules de collection, et j'aurai des oeufs frais et bourrés de nutriments. Parce que mes petites amies seront en liberté la majeure partie du temps, qu'elles seront nourries de grain et d'autant de bonnes vitamines qu'elles trouveront dans les insectes, les vers et la végétation qu'elles mangeront.
Bien sûr je ne mangerai pas mes poules. J'adore le poulet, certes, mais vous n'imaginez pas à quel point je peux être amoureuse de mes animaux et d'autant plus de mes futures poules.
Imaginez comme je m'indigne alors lorsque je vois, et revois, comment sont élevées les poules en batterie. Qu'elles soient élevées pour leur chair ou pour leurs oeufs, elles sont amassées dans des hangars où la température est souvent supérieure à 40° ; je n'ose imaginer combien de bêtes meurent lors des canicules. Une fois adultes, elles passent leur vie en cage, dans des cages minuscules, faisant à peine leur taille, elle souffrent en permanence d'avoir du grillage sous les pattes (leurs ongles poussent souvent de façon à s'enrouler autour du grillage, ce qui les empêche de faire tout mouvement). Chaque jour elles pondent des oeufs qui leur sont pris directement ; voyez comme elles regardent (photo tout en haut) ce qui aurait pu être leurs poussins s'en aller dans les gouttières... Elles deviennent dingues à être enfermées comme ça, elles n'ont aucun contact, si ce n'est un contact agressif, avec leurs congénères des cages d'à coté, et en plus de ça chaque jour elles doivent supporter qu'on leur retire leur ponte. Elle sont mal nourries aussi, mal abreuvées. Elles ont des vies de merde quoi. Ce n'est même pas ce que l'on peut appeler des vies.
Et quand elles sont malades, vieilles, ou simplement dès qu'elles ne pondent plus, on entasse leurs cages dans des camions (
parfois on les voit passer sur les routes, les camions blindés de poules terrorisées...), et on les mène à un abattoir où elles sont dézinguées, plumées sûrement par des machines, et mises en bouillie ; c'est leur viande qu'on retrouve dans nos cordons bleus industriels, dans nos tranches de poulet aggloméré et dans je ne sais quoi d'autre encore (
ce qui explique les bouts d'os et de cartilage sur lesquels on se pète les dents parfois). Vu leur malnutrition elles ont les os carrément friables et leur chair doit être tellement affreuse qu'on ne peut les manger qu'en bouillie.
Tout ce que je vous dis là ce sont des trucs dont je me souviens de ce que j'avais pu lire sur le sujet quand j'étais en troisième (
il y a quoi... ? Six ans ?), quand je m'étais penchée sur le sujet après avoir vu un brin d'émission dessus à la télé. J'espère que la situation des poules élevées en batterie n'a pas régressé depuis.
J'ai décidé de faire un article là-dessus car sur Hellocoton l'article numéro 1 de la rubrique écologie traite du sujet, je vous laisse aller le lire sur
Peauéthique.canalblog. La vidéo qui y est proposée m'a émue aux larmes (
une poule en boîte, désolée, je ne peux pas supporter), je vous la transmet donc juste après, dans l'article.
Si vous avez lu celui de
Peauéthique, vous aurez pu apprendre que cette vidéo est le résultat d'une excellente initiative de la part d'une association allemande appelée NOAH, qui milite contre les élevages en batterie de poules pondeuses (
ils doivent en profiter pour défendre les poules à chair aussi, mais je n'arrive pas à trouver de bons articles concernant l'association).
Je suis d'ailleurs très fière à présent d'avoir appelé mon coq du même nom que cette association. A la base ce n'est pas du tout fait exprès, je trouvais simplement beau le prénom Noah, mais maintenant il est plein de sens et de revendications !
Dommage que Noah soit le coq le plus con de la galaxie... il ne fait pas honneur à l'association.
En tout cas, sur ce coup là je ne vous demande pas d'exprimer votre opinion si elle est contraire à la mienne. Ce n'est pas comme avec le coup de la suppression du "mademoiselle" des documents administratifs (
×). Vis-à-vis de cet article, je vais faire comme avec celui sur le mariage homosexuel fait par
la Petite Fleur Violette (
×) : si vous ne partagez pas mon avis, je vous renie, je vous hais profondément et si je vous croise je vous refait le portrait : nan ! Mieux ! Je vous enferme dans une cage d'un mètre sur un mètre et haute de deux mètres (
et encore, je suis généreuse sur la largeur) ; je dispose la cage dans une pièce étouffante où il fera plus de 40°C en moyenne, et constamment ; je vous met enceinte avec des produits bizarres (
que vous soyez une femme ou un homme, car je serai si diabolique que je pourrai tout faire) ; vous ne vous laverez jamais (
que je sache, les poules en batterie ne se roulent jamais dans la terre fine), vous ne pourrez jamais sortir de votre cage, vous n'aurez qu'à vous conchier et pisser sur vos pieds ; et quand vous accoucherez de votre bébé miraculeux, je vous le retirerai directement ; quand vous n'arriverez plus à me faire des bébés tous les jours, je vous ferai transférer dans un hangar plein de bruit, plein de mort et d'odeurs nauséabondes, vous serez retiré de votre cage (
vos ongles, enroulés autour du grillage avec le temps, seront arrachés, bien sûr, bien sûr), vous serez pendu par les pieds et égorgé ; on vous arrachera le peu de cheveux qu'il vous restera (
vu que je vous aurai seulement nourri de soupe à l'oignon pendant des années, vous aurez une sale chevelure) et on vous mettra en miettes, on vous hachera menu... et... et je vous ferai manger à mes poules !!!
Si vous n'aimez pas les poules et que ça ne vous émeut pas, vous êtes des monstres.
Mais si ça ne vous émeut qu'un peu : et bien sachez qu'on fait ça aussi avec les lapins.
(Je dis et montre ça avec les lapins, parce que les gens sont plus sensibles à la maltraitance d'adorables boules de poils si attendrissantes, qu'à celle de bestioles stupides à crête - ce qu'elles ne sont pas, je le rappelle : la poule est une créature magnifique, mettez-vous ça dans le crâne.)
Pleurez mes amis... pleurez...