Le mois de mars a une odeur spéciale. Un air, une couleur, une atmosphère que les autres mois n'ont pas. Je crois que tous les ans c'est pareil, au mois de mars je respire différemment. C'est le mois qui donne envie de se lever le matin. Le froid de mars il fait du bien, c'est le froid des manifestations de quand on était au lycée, c'est le froid des premières tasses de chocolat dehors le matin, des premiers pulls qui remplacent les manteaux. C'est le retour des sarouels et des collants fins ! Même s'il est indéniable qu'il fait toujours aussi froid, puisqu'on est en mars je reste persuadée que ça a quand même changé. C'est bon pour le moral. Surtout que maintenant que j'habite dans ma nouvelle demeure il faut que je passe constamment par l'extérieur pour aller voir mon lapin qui est dans la cuisine et que du coup je me prends plusieurs claques de froid dès le matin et jusqu'au soir : c'est revigorant !
Mais tout ceci, les mésanges, les crocus, les brises matinales, mon LuLu que je vois parfois dans l'angle de mon champ de vision, les amis, les cours et les balades en ville... tout ça ne camoufle pas assez bien la tristesse qui me ronge toujours. L'abandon. La douleur d'avoir été abandonnée pour une autre. Ce sentiment d'injustice permanent. Cette perte de mon trésor le plus précieux, au profit d'une autre ; qui elle sera riche et comblée alors qu'on m'a tout enlevé. La jalousie reste, oui, mais comment pourrait-il en aller autrement ? J'ai une estime de moi-même qui est quasiment nulle, j'ai une confiance en moi qui est quasiment nulle, j'ai donc un égo tout petit qui fait que je ne suis que très peu rancunière : ce n'est pas mon orgueil qui est blessé, c'est moi. On m'a volé, on m'a pris tout ce que j'avais de plus cher. Et je me retrouve à essayer de me fabriquer un monde dans lequel j'ai pas bien l'impression d'avancer.
Dire que j'étais heureuse...
Ceci dit, le mois de mars est là. En plus on est le 7 ! Et ouais, j'suis pas bien originale, mon chiffre préféré est le 7, comme pour la plupart des gens : allez donc savoir pourquoi. Et aujourd'hui j'ai pas cours. Alors je vais regarder le troisième épisode de Sherlock, aller déjeuner à Bagels & Coffee avec Candoo', acheter des boucles d'oreille magnifiques chez Zara, me faire percer les oreilles (avec un piercing épais (genre pour nombril) et un clou d'oreille normal) pour pouvoir un jour les mettre ces boucles, travailler mes exposés cet après-midi, aller chercher Criquet à son stage chez le libraire, puis aller au cinéma voir le dernier film avec Tom Hanks.
Et essayer de relativiser. Penser à ce qu'il m'a dit hier au téléphone : que je lui manquais quand même et qu'il pensait à moi. Croiser les doigts pour que la vie s'arrange et qu'un jour le vide qu'a créé son départ soit comblé d'une manière ou d'une autre...
Mais tout ceci, les mésanges, les crocus, les brises matinales, mon LuLu que je vois parfois dans l'angle de mon champ de vision, les amis, les cours et les balades en ville... tout ça ne camoufle pas assez bien la tristesse qui me ronge toujours. L'abandon. La douleur d'avoir été abandonnée pour une autre. Ce sentiment d'injustice permanent. Cette perte de mon trésor le plus précieux, au profit d'une autre ; qui elle sera riche et comblée alors qu'on m'a tout enlevé. La jalousie reste, oui, mais comment pourrait-il en aller autrement ? J'ai une estime de moi-même qui est quasiment nulle, j'ai une confiance en moi qui est quasiment nulle, j'ai donc un égo tout petit qui fait que je ne suis que très peu rancunière : ce n'est pas mon orgueil qui est blessé, c'est moi. On m'a volé, on m'a pris tout ce que j'avais de plus cher. Et je me retrouve à essayer de me fabriquer un monde dans lequel j'ai pas bien l'impression d'avancer.
Dire que j'étais heureuse...
Ceci dit, le mois de mars est là. En plus on est le 7 ! Et ouais, j'suis pas bien originale, mon chiffre préféré est le 7, comme pour la plupart des gens : allez donc savoir pourquoi. Et aujourd'hui j'ai pas cours. Alors je vais regarder le troisième épisode de Sherlock, aller déjeuner à Bagels & Coffee avec Candoo', acheter des boucles d'oreille magnifiques chez Zara, me faire percer les oreilles (avec un piercing épais (genre pour nombril) et un clou d'oreille normal) pour pouvoir un jour les mettre ces boucles, travailler mes exposés cet après-midi, aller chercher Criquet à son stage chez le libraire, puis aller au cinéma voir le dernier film avec Tom Hanks.
Et essayer de relativiser. Penser à ce qu'il m'a dit hier au téléphone : que je lui manquais quand même et qu'il pensait à moi. Croiser les doigts pour que la vie s'arrange et qu'un jour le vide qu'a créé son départ soit comblé d'une manière ou d'une autre...